Jardins du palais

A l'intérieur de l'enceinte de marbre, s'épanouissent de nombreuses plantes, pour la plupart rampantes, ainsi que quelques arbustes.
Un ruisseau s'écoule entre des haies de buissons parfumés, laissant finalement place à des allées bordéees de fleurs aux couleurs éclatantes.
Les jardins sont un havre de paix, troublé seulement par le bruit de l'eau qui s'écoule et les mouvements furtifs de quelques chats errants, où le visiteur est presque assuré de trouver le calme et l'isolement.
Par contre, il est strictement interdit d'y cueillir des fleurs, et une légende raconte, qu'un jardinier fou de Phaëris, entreprit un jour d'enduire de poisons ses prouesses végétales, pour s'assurer de la mort de quiconque se risquerait à les dérober. De plus, la plupart des plantes du jardin sont extrêmement dépendante de l'eau, bien qu'une faible quantité leur suffise, et les priver de l'élément liquide les fait dépérir en quelques instants.

Au détour d'un bosquet, un oiseau de feu de cristal semble prêt à prendre son envol. La statue, impressionnante, est sans nul doute magique, son poids même devrait la faire basculer. Il est d'ailleurs fort déconseillé d'y toucher.
Prisonnière la magie semble prête à s'en échapper, et nul doute que celui qui se risquera à la briser y gagnera une grande renommée... car Phaëris n'apprécie guère que l'on détruise ses trésors.

S'ensuivit un long moment durant lequel aucun des deux hommes ne parla. Pour combler le silence, les oiseaux criaient ce qui avait le don d'énerver passablement l'ambassadeur qui réfléchissait à ce que Maugrim venait de lui dire. Si il avait bien compris, un mage d'Alliagan aurait apprit les secrets magiques de Phaëris et aurait disparu, emportant avec lui une immense puissance magique... Grave ? Noooon ! Juste terriblement dangereux, et pour Phaëris, et pour les autres royaumes. Au pire, ils étaient tous morts mais bon. En fait, Maugrim avait fait l'erreur du siècle
Mais à tout pêché miséricorde. N'importe qui pouvait se tromper. Au moins, on était sûrs que Maugrim était humain. Il fallait réparer son erreur... Ce n'était pas le plus dur. Un bon assassin, et hop ! Adieux le Myr... Myd... Le mage d'Alliagan !
Ahekeb jura de parler de tout ça à son roi, mais de ne pas mentionner le nom de Maugrim.

"- Toute erreur est réparable," dit-il finalement."Surtout à Phaëris."

Dans d'autres royaumes, les erreurs n'étaient pas réparées.
Les oiseaux avaient cessé de crier et Ahekeb leva les yeux vers le ciel. Le matin approchait plus vite que prévu... Dans sa poche, il sentit soudainement quelque chose de froid. Ce quelque chose ressemblait, au toucher, à une bague tout à fait banale. Que faisait un bijou dans la poche d'un ambassadeur qui doit se faire des croix sur les mains pour se rappeler qu'il doit mettre un collier ? Encore une qui n'avait rien à faire la. Peut-être qu'un bijoutier voudrait bien la racheter à Ahekeb...

Trois hommes et une femme aux armures légères frappées des armes des mages de guerre de Hindell arrivèrent dans les jardins du palais. l'armée impériale avait déjà investie le palais et sécurisé l'endroit mais il y avait encore de nombreuses patrouilles au cas où des pièges ou des caches auraient recelé des dangers. La femme portait une armure matelassée grise frappé du blason des mages de guerre de Hindell : une pointe d'or et d'azur accompagné en chef d'un soleil d'or éclipsé et en pointe d'un globe d'argent armé d'une épée d'azur garnie de gueules. Un arc était passé à son épaule gauche et un carquois à son épaule droite. Elle devait avoir dans les quarante ans et elle portait de longs cheveux noirs libres qui flottaient derrière elle, qui avec son teint pâle lui donnait une allure mystérieuse. Les deux hommes portaient eux des cottes de mailles et avaient un tabard par dessus frappé aux mêmes armes que la femme. Ils étaient tous deux imberbes et faisaient jeunes par rapport au quatrième homme. Celui ci marchait d'un pas plein d'énergie vers la statue de cristal au centre des jardins.

Il portait une longue robe de magicien noire sous laquelle était dissimulée une solide armure de cuir clouté avec des renforts métalliques pour protéger les parties vitales. Il avait une solide ceinture argentée à laquelle était accroché un fourreau contenant son épée, qui avait été fabriqué spécialement pour être légère et bien équilibrée, même si sa solidité et sa puissance en était amoindrie. L'individu portait une barbe bien fournie et il fumait une pipe tout en marchant vers la statue. Tout homme de Hindell aurait pu reconnaître Lorinn Winkelried de Wessindel.

Il prit la parole.

Mages, mettez vous au travail, je veux que les premières études soient finies dans une heure.