Salle du trône

Spell Holld regarda Az ragni remettre le poignard à son frère. Il ne savait pas que ce garde était le frère du duc. Finalement il ne savait pas si c’était une grande idée de l emmener avec lui. Remarque à le regarder il n’avait pas vraiment l air d’être de rang royal, il pensait qu’il faudrait être très précis dans le briefing d’avant mission. Le but étant d’être assez discret jusqu à la négociation. De plus il fallait l’armer de manière discrète. Sur ce sujet il avait une idée tout a fait intéressante. Il se tourna vers le garde Galyen.

« Galyen, nous devons nous préparer. Suivez moi »

Galyen le suivit en dehors des portes du palais. Spell commença son explication

« Bon, j’ai comme mission d’aller négocier un pacte avec le régent d’ Aliagan. Je vais me servir du désir qu’il a de vouloir acheter une plante très rare que j’ai en ma possession. Du coup, pour rassurer tout le monde et comme compromis j ai proposé que tu m’accompagnes. Evidemment je ne voudrais pas que tu mettes en périls ma mission, donc nous devons passer pour des simples marchands. De ce fait, tu ne dois pas porter d’armure et d’armes enfin si tu en auras une que je vais te prêter. Cette arme est un cadeau que mon père a ramené de son voyage à Phaëris quand j’ai obtenu mon diplôme de médecin, mais le pauvre n’a jamais réussi à se mettre dans la tête que les armes et moi ne sommes pas copains. Enfin, d’après lui cette arme est magique est aussi légère que solide. Tout ce que je peux te dire c est qu elle coupe bien. Bref c’est une lame cachée dans une grosse canne en bois légèrement incurvé sans garde. En bref, tu seras beaucoup plus léger qu’à l accoutumé mais beaucoup moins protégé donc faudra que tu fasses attention. Attends moi là »

Il venait d’arriver devant le dispensaire. Il entra et ressortit cinq minutes plus tard, tenant à la main une canne arborée d un pommeau en forme d’une tête de loup. Il donna discrètement un léger tour à la canne bloquant ainsi un mécanisme rendant cette canne bien trop dangereuse. Mécanisme pouvant se déverrouiller quand connaissant le système. Il tendit la canne à Galyen ;

« Tiens. Nous partons demain matin à l’aube pour arriver sur les côtes en début d’après midi avec la caravelle marchande. Jusque là tu es libre de faire ce que tu veux mais pense à t’habituer à cette lame. Tu as jusqu à ce que nous débarquions pour t’y habituer après il sera trop tard. As-tu des questions ?? »

Galyen d'un air un peu guindé accepta le poignard. Il n'en voyait pas l'utilité, il avait déjà son épée, mais si ça pouvait faire plaisir à son frère aîné.
Je n'ai ni besoin de la protection de nos ancêtres ni que vous me disiez de rester en vie pour mener à bien cette mission et rentrer tranquillement chez moi.
Il avait totalement perdu l'habitude de tutoyer son frère et en fait n'en voyait plus l'utilité.

Sans rien dire, le garde partit à la suite de Spell Holld en dehors du palais.
°Je sens que mes portes me manquent déjà, pourquoi donc ai-je accepté d'être garde ? J'aurais dû devenir... en fait non, j'ai pris la bonne décision.°
Avec grande attention, mais en ayant un petit air blasé de la vie, Galyen écouta le long discours de celui qui était maintenant son supérieur. Après que ce dernier eu fini, le grand blond se tut. Il avait peur d'avoir trop bien compris ce qu'allait faire Spell Holld.
°Négocier un pacte avec le régent d'Aliagan en se servant de son désir qu'il a d'acheter une plante ? Étrange, si j'étais vraiment mauvais esprit, je pourrais penser qu'il fait ça dans le dos du roi Ventus, mais bon, notre bon souverain a l'air parfaitement au courant puisque c'est lui qui m'a fait mander. Par contre, il veut que je me promène sans mon arme et sans mon armure, pourquoi pas tout nu avec un grand écriteau où il serait marqué : TUEZ-MOI !°
Puis il se rendit compte d'autre chose.
°Hé mais je ne suis pas stupide au point de faire capoter une mission diplomatique !° se plaint-il intérieurement. Ses yeux se plissèrent un peu plus, ne laissant deviner que deux petites fentes.
°Je suis garde pas comédien, il ne faudra pas qu'il se plaigne si je ne sais pas imiter parfaitement un marchand. D'ailleurs, comment peut-on imiter un marchand ?° Bonne question...
L'homme, habitué à rester des heures devant des portes, resta parfaitement immobile jusqu'à ce que Spell Holld revienne.
Prenant la canne des mains du médecin, il déclencha à son tour le système pour en éprouver la simplicité enfantine lorsqu'on avait compris le principe.
°Il me prend pour un nunuche ou quoi ? je sais utiliser ce genre d'arme ! J'ai tout de même suivi un entraînement militaire.° Etant trop respectueux de ses supérieurs, il se contenta de se révolter intérieurement. De plus, se révolter pour de vrai était trop fatigant et inutile pour qu'il perde son temps à le faire.

Avez-vous des questions ? Oui assurément, Galyen en avait une, mais allait la garder pour lui.
°Vais-je avoir une prime de risque ?°
Plus sérieusement, il posa une vraie question :
Monseigneur, vous avez été assez clair sur de nombreux points sauf un. Je ne comprends pas pourquoi nous devons passer inaperçus. À qui, au juste, devons-nous cacher notre existence ?

Az ragni baissa le regard quand il vit que son frère ne le considérait pratiquement plus comme tel, il ne laissait pas le temps à quelqu'un de lui parler qu'il sortait de la salle du trône ! Il se sentait tout triste et pour l'une des premières fois qu'il sortait, il enleva son heaume laissant son visage aux rayons du soleil ! Là, un garde passant par là vit le duc, il dit

-Mon seigneur Duc quelque chose ne va pas ?

Az ragni regarda l'homme et dit

-Si, tout va bien vous pouvez aller vous reposer et prenez ces pièces

Après quelques minutes Az ragni revint dans la salle du trône sans son heaume ce qui laissait voir des cheveux noirs et mi-longs, un petit bouc à son menton ! Il marchait d'un pas élancé vers le trône, il salua le roi à nouveau, et son armure émit de petits cliquetis métalliques que l'on ne pouvait pas entendre dans les armures normales. Il dit au Roi :

Mon seigneur, je m'excuse pour mon comportement envers vous, mais cela faisait trois ans que je n'avais point parlé à mon frère cadet que vous avez envoyé en Aliagan et je ne sais point s'il m'a pardonné de l'avoir chassé de notre palais.

Az ragni dit :

-Pour le moment, dans mon duché, je compte au moins plusieurs milliers hommes, peut être plus, mais je n'en suis point sûr. Les balistes sont en excellent état rien à redire et pour le reste, mes vassaux m'enverront un rapport que je vous transmettrai par pigeon voyageur. Sinon pour le reste du pays j'irai voir moi-même ou j'enverrai un cavalier le faire...

A se moment un garde arriva et s'écria :

-Mon Roi, le comte Ferando vient d'arriver, il vient vous donner tous les effectifs de Layna !! Dois-je le faire entrer ?

Spell Holld regarda le garde sortir la lame de la canne. Cela se voyait qu’il avait suivi un entraînement militaire, quoi qu à réflexion faite en quoi un entraînement militaire peut apprendre à connaître les multiples façons de cacher une lame dans un objet…..Par contre il avait eu du nez de désactiver le mécanisme du pommeau sans ça et vu de la façon donc il avait pris la canne il serait mort empoisonné. Ca aurait été difficile d' expliquer ça au roi….Enfin l’essentiel est que l arme avait l’air de lui plaire.

« Comme tu peux le constater elle est très légère et coupe particulièrement bien. Je te laisse le soin de l’examiner et on se retrouve demain au port comme convenu. Je vais aller récupérer des vêtements de marchands. »

Il se retourna pour rentrer chez lui et s’aperçut qu’il n’avait pas répondu à Galyen. Il reprit donc

« Pour répondre à ta question, et il est vrai que tu ne le sais peut être pas….Les habitants d’Aliagan ont la fâcheuse réputation d’être très méfiant et le régent n’échappe pas à cette règle. Par conséquent, je ne souhaite pas arriver avec un garde de Laÿna comme escorte. Pour Kahäk le régent, il attend des marchands, non un médecin et un garde…Donc nous allons faire en sorte d’être presque des marchands, du moins jusqu à que je lui parle, je le sous-estime pas et je pense qu il va très vite comprendre que je ne suis pas marchand mais les plantes étant là, ça devrait passer. Je crains que nous puissions par parvenir jusqu à lui sinon. Et puis n aie crainte je suis médecin, et donc par extension un marchand de vie » un sourire se dessina sur son visage, cette image l avait toujours amusé « Comprends tu mieux mon plan ?? »

Il avait déjà prévu que Galyen et lui-même soit rapidement, le temps du voyage, brieffer sur les attitudes à avoir pour un marchand à Aliagan. Bien qu'il ne soit pas stupide, ils savait qu'il serait inutile de négocier avec un aliaganais avant d avoir parler au régent.

°Mon épée coupe particulièrement bien aussi. Ma pauvre grosse, je vais devoir t'abandonner au profit de cette arme de traitre et d'assassin. Je sens que tu vas réellement me manquer.°
Dire que Galyen était attaché à son arme aurait été encore très éloigné de la vérité. Il l'adorait. C'était le dernier cadeau que lui avait fait son père. Hé oui, Galyen sous ses airs de gros dur blasé de la vie et du travail était un grand sentimental. Il lui arrivait de pleurer en lisant des romans à l'eau de rose. Et il n'avait aucune honte à l'avouer.
°Me voilà obligé d'enfiler des frusques de marchands. Si j'avais voulu devenir marchand, je le serais devenu.°
Comme grommeler, même intérieurement le fatiguait, il arrête de se plaindre. Il devait bien y avoir un côté positif à la chose. Oui, il fallait qu'il cherche... Quoique même en cherchant bien, il avait du mal à en trouver.
°Je vais prendre l'air... Me muscler les mollets... Voir de beaux paysages... Rencontrer de jolies filles.°
Il s'arrêta sur cette idée. Oui, ce n'était pas mal de voyager, on pouvait rencontrer de nouvelles personnes. Mais séduire les femmes était une tâche bien trop longue pour qu'il y réserve trop d'énergie.
°Je crois que le mieux serait de jouer les gardes du corps sympa... C'est le moins embêtant et le moins difficile.°
Ayant tout d'abord peur que le médecin s'en aille sans lui répondre, le garde fut quelque peu soulagé lorsqu'il finit par lui raconter le pourquoi du comment.
°Si je réponds que son plan est foireux, est-ce qu'il risque vraiment de se fâcher ? Et si je lui dis que son "marchand de vie" me fait penser à "marchande d'amour", est-ce qu'il m'en voudra ?°
Ne voulant pas s'attirer d'ennuis ni entrer en conflit avec quelqu'un qui repésentait un autorité supérieure, il décida de garder le silence en hochant le tête en signe de compréhension.
°Si j'étais le régent d'Aliagan et que j'apprenais la vérité, je serais encore plus fâché. Enfin bon, organiser un voyage et veiller à ce qu'il se déroule bien et bien trop...°
Fatigant, ça allait être son adjectif préféré, il le sentait.
Ne voulant pas passer pour une carpe, il se décida à ouvrir la bouche.
J'ai parfaitement compris votre plan, il sera fait selon votre désir. Je saurai me faire discret...
°De toute façon me faire remarquer serait trop...° Fatigant.
Sans vouloir vous sembler grossier, si vous devez me fournir des vêtements de marchands, prévoyez une taille au-dessus. Je n'aime pas être à l'étroit dans une tenue...
°Ca me met de mauvaise humeur... Il ne manquerait plus que je passe plusieurs jours à me balader dans un tenue qui m'écrase les... enfin... mon intimité.°

(Edit : Comme Spell a posté ailleurs sans me répondre, je fais comme s'il était parti et n'avait rien dit de plus.)

°Ha d'accord, tant pis, j'essaierai de me fournir des vêtements tout seul. Sinon je sens que ça va être une catastrophe.°
Pas très motivé, Galyen sortit du palais pour aller se changer chez lui.
°Galère, faire le chemin à pied, il faudrait que je pense à acheter un cheval... Après, rendez-vous sur les docks... enfin je crois...°
Il ne se rappelait déjà plus où Spell lui avait donné rendez-vous. Ce n'était pas très grave, il allait bien s'en souvenir plus tard.

N'étant pas habitué à l'architecture du palais, Laeth esseya de trouver quelqu'un qui pourrait le mener au roi ou à une personne qui pourra répondre à sa requête. Il avisa un garde qui passait et qui lui indiqua le chemin à suivre.

*Eh bien! Le roi n'aime pas qu'on puisse entrer chez lui, c'est un vrai labyrinthe ici.*

Tout en admirant les voûtes, vitrails, fontaines et autres, Laeth arriva à l'endroit qu'on lui avait indiqué. L'un des gardes qui gardaient la porte s'avança directement pour lui barrer le passage.

_ "Qui êtes-vous?"
La voie du garde faisait beaucoup penser à un grognement de chien mais Laeth n'était en aucun cas impressionné.
_ "Je me nomme Laeth, je viens de la part de mon oncle, maître Skettis. Je suis venu ici pour demander une faveur au roi au nom du commerce de Laÿna. Mon oncle à la tannerie souhaiterais effectué un voyage commerciale avec la protection de notre souverain.
_Très bien attendez ici je vais cherchez l'intendant."

Resté sous la surveillance des autres gardes Laeth attendit bien gentiment. Il n'eut pas à attendre longtemps.

_"Bonjour. Je suis l'intendant. On m'a parlé de votre requête. Venez vous allez attendre dans une pièce adjacente le temps d'en informer notre roi et que l'on vienne vous cherchez."

L'intendant mena donc le jeune homme dans un vestibule assez coquet où il put s'assoir. L'autre reparti et Laeth se retrouva seul.

*Pourvu qu'on vienne vite. Cet endroit m'étouffe avec tout ces murs...*

Le roi Ventus était complètement immerger dans ses pensées et se trouvait au milieux d’une grande quantité de divers papier ou de document. Une carte du royaume gisait au beau milieu de la salle sur un tapis servant ainsi de support. Puis un bruit comme si une personne avait frapper contre une porte se laissait entendre. Trop plonger dans ses idées, il en avait oublier d’envoyer un de ses gardes l’ouvrir.

Un des garde pris la parole : Messire, il me semble que l’on à frapper.

A ce moment, le roi releva la tête et fixa le garde d’un regard froid.

Je n’ai rien demander et personne n’a prit un rendez vous. Mais allez tout de même voir qui cherche à me voir. Soyez très vigilent, dans le cas ou c’est un inconnu. Et n’hésitez pas à le tuer si il fait le moindre geste suspect.

Sur ces ordres, deux des quatre gardes ouvrirent la port. Quand au deux autre gardes il restait juste derrière le roi, prêt à intervenir en cas de problème. Sans se lever, Ventus déplaça son regard afin d’être attentif envers le visiteur.

Le visage de cet homme lui était totalement inconnu, il ne l’avait jamais vu. Sans rien dire, il le dévisageait de la tête au pied.