Départ de Meznyl

L'aguicheur Nombre de messages : 41 Date d'inscription : 18/12/2007

Ode au Départ, à l'aventure.

Alors que l'Énigmatique Royaume de Mezlyn est encore plongé dans les voiles du mystère laissé par la disparition soudaine de la reine Azaylis, maitresses des secrets et des illusions, les aventuriers, les sorcières et les seigneurs de la guerre occupé à se disputer le trône de crystal, deux voyageurs quittent le grand port en ce beau matin.

Le Soleil brille et le vent souffle. Un vent de Chaos et de Danger souffle sur Vaelyna. Les hordes de guerriers d'Hindell menés par le fougeux Roi Draggan dragon de feu, ont entrepris une coup d'éclat et d'audace et se sont emparés des portes des cités de Phaëris, le royaume magique. L'Archimage Rakkin du conseil des 7 sorciers ayant été livrés par des traitres aux griffes des amazones de Draggan.

Une petite expédition part donc pour Phaëris mené par le Duc Alcinoos, aux titres honorifiques et ronflants, accompagné de la redoutable magicienne Alcynia, ex souveraine de Phaëris, donc le nez fait l'envi de tant de jeunes gens. Alcinoos assoiffé, ces réserves de liqueurs douces épuisés, doit retourner après quelques années de paresses et de débauches, des intrigues amoureuses et politiques, sur les sentiers du danger pour aller participer à une "virée" dans les célèbres tavernes de Phaëris.

La mer est agité. Alcinoos accroupi sur le rebord du vaisseau, malade et plaintif, pendant que la magicienne Alcynia perplexe le fustige de son regard glaciale, et dois décider si elle acceptera ou non de se plier aux caprices de son compagnon et de subir les aléas dangereux de sa compagnie, ou de lui jeter un sort qui fera de lui une statue pour orner la grande place à Aliagan. La crainte et le reve du jeune homme.

Les deux compères ne se doutent pas encore de ce qui les attends. Le manque de vin viendra t'il à bout d'Alcinoos? Réussira t'il à toucher le nez de celle qui à pris la place à son bras? Les guerriers d'Hindell oseront t'ils s'en prendre au duc, afin de nuire à Sylphisse le régent, amant du duc selon les rumeurs? Alcinoos retrouvera t'il une épée? Et si oui sera t'il capable encore de la manier, lui qui maintenant porte des robes de femmes et des armures roses? L'aubergiste Isowen aura t'elle assez de vin pour satisfaire le Seigneur Alcinoos? Quel genre de confrontation attend Alcinoos avec les guerriers d'Hindell alors que jadis mercenaire permis eux il se couvra de gloire, mais déroba aussi une de leur relique sacré?

Quel accueil recevra Alcynia à Phaëris? Lui repprocheront t'on d'avoir abandonner le royaume magique et ainsi avoir précipiter l'audace des guerriers d'Hindell? Aidera t'elle ses anciens sujets à chasser ce nouvel ennemi ou finira t'elle sur le bûcher? Retrouvera t'elle les palais argenté de sa jeunesse et renouvellera t'elle avec la quintessence de la magie? Et comment tiendra t'elle éloigner les mains d'Alcinoos ailleurs que sur sa poitrine? Quel mystère l'ancienne souveraine de Mezlyn à t'elle laissé derrière elle pour embeter la jeune sorcière? Alcynia pourra t'elle conciler le déluge émotionnel, la marée de bêtise d'Alcinoos, son caractère épineux et la puissance de sa magie? Le destin finit toujours par vous rattraper.

Alors qu'Alcynia exaspérée pense à jeter Alcinoos aux requins et aux monstres marins, car le jeune homme ne cesse de bavarder de la poésie-charme sur ces mains et ses pieds et de considération théologique sur la Grande Déesse, le bateau fend les eaux comme une flèche vers le continent. Les hommes d'équipages se sont étouffés de rire devant la" majesté" du Duc, le capitaine à sauté à l'eau plutot que de l'enttendre chanter! Et que le Dragon des Mers à abandonné l'idée de s'en prendre au bateau, voyant que la magicienne Alcynia était à son bord, le vent du Zéphir et les poissons volants se mêlant à son charme naturel. Tandis qu'Alcinoos vient de glisser sur une corde, le projetant des les airs, les oiseaux poussant de grand cris tandis qu'Alcinoos les affrontent comme il le peu.

La Sorcière de la Mer envoyant une tempête, jalouse de la beauté d'Alcynia...ou d'Alcinoos? C'est sans peur qu'ils n'arretent pas leur routes. Pour cause Alcinoos est déja évanoui....Ainsi débuta une nouvelle saga, un faiseau d'aventure sur les auspices du tragique, de la comédie, de la magie, de l'émotion, du mystère et de l'héroisme maladroit. Pour affronter les terribles dangers....les ombres s'allogent, la peur, le chaos, la folie et la violence gagnent du terrain sur Vaelya...

Alcynia laissa sans plus de regrets qu'à son habitude l'île de Meznyl derrière elle. C'est à dire qu'elle en partie avec un pincement au coeur familier, au désespoir de n'y revenir jamais. Car à part pour Arvensis, elle n'avait jamais remis les pieds dans aucun des lieux qu'elle ait un jour quitté, et encore, retourner dans la cité marchande, à la faveur d'une nuit sans lune pour en épier le détour des rues, de crainte d'être aperçue, n'avait rien à voir avec y vivre, et déambuler confiante dans ce capharnaüm de pièges et de tromperie, avoir ses repères et ses sanctuaires...

Plongée dans une cruelle mélancolie, cherchant à s'assurer en vain qu'elle franchirait de nouveau les portes de la cité d'Azyalis, gravirait de nouveau les marches de la tour, et qu'appuyée sur la rambarde des balcons de la tour, elle pourrait laisser son regard errer sur la terre aimée et maudite d'Aliagan, et sur la poussière du désert de Phaëris, et imaginer Caliia comme un trésor abandonné que le sable recouvre peu à peu...

Ainsi une fois de plus ne se soucia-t-elle pas des querelles politiques, ni de l'intronisation de Sylphisse, ni des revendications de Fan, ni de la mort du roi Rakinn, ni de l'armée de Hindell, sous le regard froid d'Izyella, qui assise sur le pont du navire, vêtue d'une légère robe, allègrement froissée et secouée par le caprices du vent, adresse à sa dame le reproche muet d'être si insouciante.
Mais Izyella finit par cherche le sommeil en vain, couchée à même le sol de bois, ses boucles d'or s'éparpillant au sol, les yeux clos, et Alcynia retourne à ses sombres tergiversations.

Sourde aux propos fantasques d'Alcinoos, mais soulagé qu'il n'ait pas revêtue son atroce armure rose, bien qu'elle ne se fasse pas beaucoup d'illusions, et doute qu'il l'ait emporté dans ses bagages.
Non pas qu'Alcynia soit de nouveau en colère contre Alcinoos, étrangement, le fait qu'elle ait passé trois heures à l'attendre sur les quais en compagnie des mouettes de la baie de Meznyl lui est manifestement sortie de la tête.

Intarissable Alcinoos lui parle poésie, fait une fois de plus l'éloge de la magicienne, et déborde d'énergie, manifestement, les voyages lui réussissent, songe la magicienne, d'humeur plus sombre et froide que les profondeurs cachées bien en dessous de leurs pieds, la où l'on croit apercevoir le fond, simplement par manque de lumière.

Elle le laisse donc parler, consciente de sa faculté à faire à la fois questions et réponses, et acquiesce distraitement lorsqu'il demande son avis, ou le fusille d'un regard noir lorsqu'il se moque d'elle. Peut-être pas au point de le jeter par dessus bord, sans son horrible armure, les chances qu'il coule sont trop minces pour que le jeu en vaille la chandelle...

Parfois elle répond cependant, ajoutant quelques mots, brisant le monologue du duc, simple précision ou pique bien ajustée, étant plus facile de choisir ses mots lorsque l'on en dit si peu...

Et la magicienne, les yeux errants sur les vagues, observent la lumière tracer de curieuses arabesques dans l'eau miroitante, évitant de regarder la côte, sentant que bien trop vite ils poseront de nouveaux le pied sur le continent. Et alors peut-être briserait-elle son destin cruel, en entrant de nouveau dans un lieu qu'elle quittât.

Idyllique aurait pu être cette traversée, elle aurait pu profiter de la compagnie d'Alcinoos, mais elle ne se sent pas à son aise dans cette étrange embarcation, car bien qu'elle ne l'ait dit, c'est là la deuxième fois qu'elle pose les pieds sur un bateau, et n'en est pas plus rassurée. Une fois de plus le sentiment de ne pas être à sa place l'assaillit, retourner à Phaëris est une folie aussi grande qu'en être partie, à coup sûr. Et si ce bateau fut sien, et elle seule en compagnie d'Izyella, elle eut certainement rebroussé chemin. Elle pourrait se téléporter, mais cela serait une fuite pure et simple, et quite à être lâche, autant franchir les portes de Caliia et attendre de voir ses jours en danger...
Attendre... Elle a parfois la curieuse impression d'y passer toute sa vie...
Mais un sourire indéchiffrable apparaît sur ses lèvres.

Elle observe Alcinoos du coin de l'oeil, seulement à la dérobée, et fuit pour la contemplation des vagues dès que leurs regards se croisent. Attendant patiemment l'issue de la traversée, indifférente au murmure du vent autant qu'à son courroux, le tumulte des vagues ne suffisant pas à la sortir de sa rêverie.

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