Hall

Grand et large est le hall, suffisamment pour que puissent s'y tenir au moins deux cents personnes sans avoir à pleurer leurs pieds.
Des colonnes soutiennent le plafond, par sympathie pour la soixantaine d'étages sus-jacents.

Au pied d'une statue de dragon aux yeux d'ambre, assise sur ses pattes antérieurs, partant du principe que l'engourdissement ne guette pas les statues, attend Alcynia la magicienne.

La magicienne est perdue dans ses pensées, et a eu bien du mal à se débarasser de son page, Izyella, et ne s'en est débarassé que lorsque, selon son bon vouloir, elle a décidé l'avoir assez harcelé.

Ainsi selon elle, un certain Sylphisse a affronté un monstre à 12 têtes pour monter sur le trône, tandis que le duc entend le lui reprendre, Phaëris et Hindell marcheraient ensemble contre Laÿna, et Aliagan projetterait de jouer un mauvais tour à Phaëris.
Exaspéré par cette tapisserie d'inepties, en partie parce qu'une rumeur naît toujours d'un fondement de vérité, et parce qu'elle avait tout sauf envie de démêler le vrai du faux, n'étant pas d'humeur à cela.

Elle chassa la pipelette sans hausser la voix, lui réclamant d'aller au moins vérifier la véracité de ses dires avant de venir la harceler.

Mais dans la grande salle, l'intendante, elle dit qu'elle veut personne d'autre que ceux qu'a demandé le roi Sylphisse, et pis personne d'autres!
Et je suis pas dedans ces ceux là qu'elle dit! conclut-elle embarassée.

Ainsi, Sylphisse était bien roi... Mais la magicienne était lasse des propos confus de son page, bientôt ils auraient le testament de la reine, et peut-être n'aurait-elle pas besoin de se casser la tête avec les propos d'Izyella.

Même si au final, elle avait la désagréable impression que tout cela revenait au même, et que même absente, la reine Azyalis l'énervait tout autant.

Et à son grand soulagement, Izyella alla trouver d'autres âmes à embêter...

Alcynia essaya en vain de les repousser par des gestes agacées, et n'y parvenant pas, elle croisa les bras rageusement.

Alcinoos occupait bien assez ses pensées sans qu'il soit nécessaire qu'on le rappelle à son esprit, surtout par des sujets aussi désagréables...

Je me moque que vous me trouviez splendide ou élégante, ôtez vos sales pattes de ma vue!

Elle regretta même le départ d'Izyella, ses propos l'agaçait mais moins que les futilités des couturiers d'Alcinoos. Voilà que ce dernier devait s'occuper des affaires du royaume, et il envoyait ses couturiers à ses trousses!

Elle lança un regard méprisant, elle avait trouvé ces habits dans un chiffonier de Phaëris il y a deux ans de cela, mais elle ne tenait pas spécialement à s'étendre sur le sujet. Ils étaient à sa taille, elle restait libre de se mouvoir, et n'attirait pas l'attention, c'était tout ce qui comptait.

Les propos de la fille l'interpelèrent néanmoins, quite à choisir, elle préférait que ce soit ses habits qui épousent la forme de son corps plutôt que l'inverse...

Elle aurait volontiers fermer les yeux pour leur en cacher la couleur, mais ses sombres prunelles cernées d'émeraude ne se dissimulaient pas aisément.

Ignorant à son tour les couturiers, elle rappela Izyella en criant son nom.

La petite fille arriva rapidement mais avec une étrange prudence, ses gestes étaient minutieux et elle garda ses distances. A au moins cinq mètres des couturiers, elle lança un regard interrogateur à Alcynia.

Alcinoos a-t-il été convoqué par le roi? Et pourquoi?

Izyella n'attendit pas davantage, elle acquiesça, d'un signe de tête entendu.

Alcynia aurait pu poser la question aux couturiers mais ils l'énervaient et elle ne leur faisait pas confiance. Incertaine sur le fait qu'Izyella revienne avant l'arrivée d'Alcinoos, elle ne voyait pas pour autant l'intérêt de se lancer elle-même dans des investigations.

Alcynia arqua un sourcil en voyant débarquer Astarion. Elle repoussa de nouveau les couturiers en battant des bras et des jambes.

°Ne plus traîner dans ce hall. Pire que des mouches sur une tartine de miel un après-midi d'Août...°

Bonjour, messire Astarion.
Un rapport, quel rapport?
Voilà qui attirait sa curiosité.

Pas de répartie, cela devrait nous éviter des esclandres... Peut-être aurions-nous un monarque connaissant l'humilité, -pour une fois-? demanda-t-lle évasive.
Sa question rhétorique se termina par un sourire cruel, mais si Azyalis avait encore erré dans les couloirs de Meznyl, elle aurait reconnu que c'était de bonne guerre.

Quant à avoir un royaume aux trousses, c'est votre tâche que de nous en préserver messire Astarion. Et je vous suggère, en toute franchise, de ne pas faillir à vos devoirs, sans quoi cette paisible île maudirait votre nom pour les mille ans à venir.
Mais elle le regardait avec bienveillance, ses recommendations ne se voulaient pas menaces, elle n'était finalement de Meznyl que par *accident* et mettait parfois du temps à se souvenir, que lorsqu'elle disait "vous" aux habitants de Meznyl, elle devait s'y inclure également.

Plus paisiblement elle ajouta :
Laissez donc à Sylphisse le temps d'asseoir son autorité, il sera d'autant plus enclin à se soucier des autres royaumes... Et il vaudrait mieux, s'il ne doit pas rester à son poste, que les autres royaumes n'aient jamais vent de son existence...

Les secrets étaient une arme à double tranchant, mais renoncer à s'en servir était pure folie...

Izyella, outrée que l'on se soit emparé de sa mission, sortit à pas lents et mesurés, comme si elle marchait sur des oeufs, par la porte opposée à celle où était entré Astarion.

Logique, vous dites?

Alcynia cilla, dardant sur Astarion un regard indéchiffrable.

Je m'étonne alors de ne pas y avoir été convié.

Pour ce qui est de l'âge du monarque de Meznyl, je crains qu'il n'y ait une limite d'âge, railla Alcynia, sans en dire davantage.
Le jeune âge de la reine, bien qu'elle n'ait jamais eu que cinq ans de moins qu'Alcynia l'avait toujours dérangé, presque autant que le fait qu'elle le dissimulât sous d'habiles illusions, et qu'elle se fît ainsi passée pour une femme d'âge mûr.
Mais elle préférait ne pas insister sur ce point. La majorité, ceux qui n'avaient jamais su l'âge de la reine, n'aimaient pas apprendre avoir été berné de la sorte. Et elle ne voulait en aucun cas en dire trop devant ceux qui savaient, car elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle fut jalouse d'Azyalis, qui avait su garder le pouvoir, là où elle, Alcynia, avait échoué.
Alors qu'elle avait de tout autres griefs à faire à la reine Azyalis.

Agir? Je pense que nous faire oublier n'est pas une si mauvaise tactique... Même si l'oubli deviendra bientôt un doux rêve au parfum de chimères...

Elle rit devant l'accusation d'Astarion.
J'assume mes torts et mes travers messire Astarion. Cupide, et félone je suis, si vous voulez tout savoir. Mais pour ce qui est de la magie, je n'ai fait que suivre Azyalis dans ses délires. Démente parfois était-elle, mais terriblement persuasive.

Azyalis n'avait pas eu la stupidité de s'enfuir avec l'"objet", sans doute trônait-il toujours devant ses appartements.

Malheureusement...reprit-elle nonchalamment, sans que le regret se fasse sentir dans sa voix. Rejeter la faute sur notre royale fugitive ne saurait régler le problème. Rejetez la faute sur moi, si cela vous plaît, s'il vous faut tant que cela un coupable, je n'en ai cure... Et s'il faut, je fuirai de nouveau... Accusez moi de lâcheté si cela satisfait vos oreilles, mais sachez que je n'ai pas coutume de faire payer à d'autres le prix de mes actes...


A sa dernière question, elle répondit malicieusement :

Bien sûr que oui.

Ainsi Sylphisse serait tout à la fois téméraire orgueilleux et sans répartie? Le bougre ne s'est-il pas joué de vous? le taquina-t-elle.
Veuillez pardonner mon insolence, mais j'ai peine qu'un tel individu soit devenu roi de Meznyl s'il est tel que vous me le décrivez.

Phaëris n'est pas Aliagan, commença-t-elle et ses propres paroles lui arrachèrent un rictus cruel, et ils ne nous trahiront que si leur survie en dépend.
Nous en servir, vous dites? Bravade, insolence et provocation!

Elle s'arrêta un instant avant de reprendre, forte d'une résolution nouvelle :

L'oeuvre d'Azyalis est aisée à détruire, nous pourrions le faire et l'oubli nous rouvrirait ses paisibles repaires. Oui... La détruire est le meilleur usage que l'on puisse en faire...
Je ne dis pas qu'ils oublieraient ce que nous fîmes, mais ils ne se lanceraient moins volontiers à coeur perdu dans le siège d'une île si lointaine pour le plaisir de nous faire payer nos folies passées, conclut-elle avec une sagesse qui l'étonna elle-même.

Elle plongea ses yeux émeraude dans ceux d'Astarion, et sur un ton peiné répondit :
Je doute profondément que nos voeux se rejoignent... Voyez-vous, si l'on ne me voit guère, c'est que j'erre ces temps ci sous d'autres apparences que la mienne, et prépare en secret la perte d'Aliagan, même si pour cela il me faudra peut-être remonter sur le trône de Phaëris...

Astarion refermit son visage il etait entrain de calcule rles possiblité a agir.Il ecouta intelligement la magicienne puis se retourna .

Detruire le seul moyen de pression que nous avons ? c'est risqué il ne faut pas vivre dans le secret et dans le silence ceux qui se taisent sont mal vu vis a vis des autres.

Astarion fut etonné des projet de la femme il y etait presque commun.Lui voulait etre plus important encore et plus influent il savait que le trone n'etait pas le pouvoir par exelence mais etre chancelier oui...

Vous vous trompez fortement magicienne Alliagan est le plus dangereux des pays pas par son armée ni par ses mage mais par son commerce et ses relation entre les autre pays.


Il s'eclaircit la voix et parla moins fort.

Hindell , Phaeris , Alliagan voila les trois chevalier de ce monde il sont les 3 pays les plus redoutable Kahak le regent qui ne dit rien mais n'en est pas moins un serpent sous une pierre se preparant a morde, Draggan la force par exllence et la tactique millitaire laisser le pousser et il rasera Vaelya pour sa lumiere idiote , et Rakinn calculateur et reflechit jouant avec les autre Clairvoyant certe mais puissant lui aussi a cet objet et je doute qu'il veuille s'en separé.


Il tournaya sur lui meme enjoué il aimait les ambiance tendue.


Voyez vous c"est trois pays veulent le pouvoir et a force il vont s'entendre et le risque apparaitra.Alliagan est dangereux pour nous.c'est le pays qui est le plus proche il suffit qu'un autre pays vienne embarquez pour nous rendre visite Meznyl la retiré ne sera qu'une colonie.

Vous voulez qu'alliagan ne soit plus et bien moi aussi vous voulez le trone moi aussi je convoite a place Alcinoos cet idiot n'est qu'un homme posté ici il n'est pas conscoent du pouvoir qu'il a .

Il s'avanca une nouvelle fois vers Alcynia etlui tendit la main.

Unissons pour la cause de notre peuple et de nos tradition eliminons les ignorant et les lache ...

Faire pression? Messire Astarion, j'ai grandi à Aliagan et vécu à Phaëris, traversé en coup de vent les terres de Laÿna. Si nous les menaçions de notre magie, aussi puissante soit-elle, je crois que leurs éclats de rire traverseraient les mers pour résonner jusqu'à nos oreilles! Pour eux nous ne sommes rien, nous sommes insignifiants, et il y a là un avantage indéniable...

Elle rit une fois de plus, de son rire éclatant et enfantin, mais dénué de joie.
Il n'est pas question d'être mal vu mais de n'être pas vu. Et qui parle de silence? Les mots ont un pouvoir auquel nous serions fou de renoncer.

Le mépris se lut sur ses traits, vestige de l'impatience qu'elle avait gardé d'Aliagan.
Ne m'apprenez pas ce qu'est Aliagan. A mon grand dam, je connais plus que je ne voudrais la cité marchande, et j'ai eu l'opportunité de boire tout mon saoul au calice de leurs cruelles fourberies.
°Et viendra bien le jour où j'y retournerai... Ainsi que ce jour où je vivrai d'amour...°

Tant que les bêtes se battent entre elles, Meznyl reste un havre de paix..Aliagan est à la fois notre péril le plus grand et le garant de notre survie. Il sont les plus proches mais n'ont aucun port, nul bateau pour nous envahir. Et Aliagan n'a jamais laissé une armée étrangère pénétrer sur ses terres. Le danger est Laÿna également mais la paix qui règne entre ses murailles a toujours joué en notre faveur.

Elle sourit pour elle-même devant la réponse d'Astarion. Ainsi, il était dupe de ses plaisants mensonges, suffisamment vrais pour être crédibles, suffisamment faux pour qu'elle puisse savourer le loisir de se jouer de lui, et suffisamment bien agencés pour que leur éventuelle réalisation ne soit que faible contrariété.

Je ne désire en aucun cas monter sur le trône de Meznyl, ne vous y méprenez pas. Si cela devait être je m'y ferais, mais Meznyl a bien assez de prétendants pour que cela ne se produise pas.
°Et puissent-ils avoir toute leur tête, ce que n'eut jamais vraiment la reine Azyalis...°

Elle sourit paisiblement et ajouta :
Alcinoos est un pantin, un ridicule saltimbanque prétentieux et futile...
°Mais qui cache bien son jeu...°

Elle eut un mouvement de recul et refusa la main qu'il lui tendait.
Vous oubliez un détail, messire Astarion. Je suis de ces lâches que vous condamnez. Je me cache pour frapper mais mes traits sont mortels.

Et dans ses yeux brillait, inextinguible, une lueur de défi, et la magicienne brûlait de rétorquer "Et ce royaume n'est pas le mien". Mais elle se retint et se contenta de fixer Astarion, avec l'air indolent du prédateur qui attend le moment opportun pour fondre sur sa proie.

Les loups ne se mangent pas entre eux, messire Astarion. Et je me complais parmi mes semblables.

Elle souriait toujours, mais son regard devint lunatique.

Aliagan n'a pas le désir de s'ouvrir au monde, ni celui de rendre service à ses voisins, ce qui me semble deux bonnes raisons pour ne pas construire un port, sans oublier que cela nécessiterait du temps et de l'argent.
°Et le temps est une denrée rare, pour un ouvrage qui se sabote aisément.°

Elle salua Astarion, et se remit à attendre Alcinoos, avec lassitude et ennui, la magcienne n'étant guère patiente.

Appuyée contre la statue, perdue dans ses pensées, Alcynia ne vit pas le duc entrer en trombe dans le hall et se jeter sur elle.
Heureusement, car auquel cas elle l'aurait peut-être carbonisé sur place, et s'en serait ensuite voulu cruellement.

Mais sans qu'elle eut le temps de réfléchir à ces éventualités funestes, le choc l'envoya valser et elle se cogna la tête sur le socle de la statue de pierre, sous le regard immuable du dragon.

°Aïe...°

Alcynia devant les yeux de qui dansaient plus d'étoiles que n'en comportât jamais le ciel de Vaelya, articula faiblement :
Je ne... m'appelle... pas... Alcynia...
Les pensées confuses et plus emmêlées que les rubans des robes d'Alcinoos, elle ne trouva pas la force de répondre aux autres questions d'Alcinoos, à moins qu'elles ne perdirent simplement dans les méandres de son esprit.

Izyella débarqua au mauvais moment comme à son habitude. Et elle s'arrêta aussitôt, pétrifiée. Son regard alla d'Alcynia à Alcinoos et d'Alcinoos à Alcinya.
Alcynia esquissa un mouvement, mais le simple fait d'essayer de se redresser lui fit tourner la tête et elle renonça. Mais, rassurée sur le fait que la magicienne vive encore, Izyella se retint de peu d'hurler "A l'assassin!".
Interdite, Izyella n'osait faire le moindre geste, ni dire le moindre mot, la jeune fille dansait d'un pied sur l'autre, malade d'inquiétude, à quelques mètres d'Alcynia et d'Alcinoos.

Que disais t'elle? Elle devait divaguer! C'est vrai il était trop charmant, cela devait étourdir la jeune femme. (lol) Alcinoos était habitué à ce genre de faiblesse féminine, cela était mignon même. Alcinoos n'avait cure également des témoins et des serventes. Alcinoos ignora donc la jeune servente. Il était Alcinoos, duc, maitre d'arme, comédien hors paire, buveur, etc, les titres se perdaient tant ils étaient ronflants! Il ferait donc ce qu'il veut et en envi de la jeune magicienne! Ce n'étais pas cepandant son type d'être très généreux. Mais avec Alcynia certaines choses ne s'expliquaient pas....et il aurait besoin d'elle pour certaines choses

Il se pencha et la souleva doucement dans ses bras, sans effort, car sous ses robes Alcinoos cachait des muscles de jeunes hommes en bonne forme. Il la tenait fermement pour ne pas qu'elle tombe. Puis avec conviction il prit le chemin de ses appartements sans jeter un regard derrière lui. Il lanca quelques paroles rassurentes pour Alcynia, même si il était probable qu'elle ne les comprendrait pas toutes:

-Ne vous inquiètez pas Dame Alcynia... vous êtes en de bonnes mains... prenez le temps de retrouvez vos esprits...non ne vous débattez pas... n'essayez pas non plus de crier au secours, nul ne peut me défier! Et puis vous êtes charmante ainsi silencieuse...

D'un coté il la rassurait virilement de l'autre il la provocait doucement. Ahhh zut il avait manqué sa chance de lui touché le nez! Un peu trop d'empressement à la prendre dans ses bras? Peut-être.... peut-être aussi que le temps pressait, Alcinoos avait décidé qu'il devait partir pour le royaume magique assez rapidement, avant que les soûdards d'Hindell boivent tout SON vin. C'était la chose la plus sensé à faire.

Il s'appercut après un regard sur Alcynia, en direction de sa poitrine...qu'elle portait son amulet anti-magique! Ainsi c'était elle qui lui avait volé! Pourquoi une magicienne s'entichait t'elle de cela? Étrange...que de mystères...Voila ce qu'était Meznyl... Il continue à marcher.

(Suite dans les apparts d'Alcinoos)