La nuit au camps retranché d'hindell

L'aube se levait à peine, et le froid glacial qui balayait les dunes de Phaëris laisserait place dans quelques heures à la fournaise. Bethingel n'était pas sot. Au fur et à mesure qu'ils traversaient les cités de Hindell, les garnisons, osts placés dans la région se mettaient en marche, et ses consignes étaient claires: équipement en conséquence. Aussi, les soldats avaient-ils emporté d'épaisses capes pour se préparer au froid du désert. Mais maintenant que le soleil se levait, ils avaient laissé tomber ces épais tissus, et les sorts de gel des mages tacheraient de leur épargner la fournaise ,quoique chacun avait, pendant de longues heures, appris à supporter les climats les plus extrêmes. Mais Bethingel préférait ménager des soldats qui, pour beaucoup, voyaient là leur baptême du feu.

Arrivée il y avait une heure, l'Armée de Hindell s'étendait à perte de vue autour de la capitale des mages. C'étaient des multitudes de guerriers, qui noircissaient le sable et la poussière, le désert semblant s'être teinté d'une épaisse couche noire.

Après avoir reçu les directives de son roi, Bethingel, en armure lourde, monté sur son cheval carapaçonné, galopa vers les armes de siège, suivi par son escorte. A son passage, des milliers de voix, d'une même inspiration, hurlèrent, couverts par les cors et tambours, leurs cris de guerre. D'un même élan, ils frappaient leurs boucliers, tandis que leurs visages recouverts de peintures de guerre se tordaient sous l'effet d'une rage bestiale.

Les machines de siège s'étalaient sur plusieurs dunes, Bethingel arriva sur la plus haute, et embrassa du regard les osts d'Hindell.

-Guerriers. Aujourd'hui, est venu le jour du jugement. Les chacals et scorpions du désert que vous avez en face de vous se sont mis dans la tête de vampiriser la magie des royaumes de Vaelya afin d'acquérir sur le continent une puissance inatteignable. Ces mages sont des pleutres et des arrogants, des intriguants qui visent la perte de votre pays, la chute de vos foyers et l'esclavage de vos femmes et de vos enfants! Quand à vous, pauvres guerriers, si vous veniez à faillir, qui sait quel destin vous attendrait dans les laboratoires de ces vipères!

Commencez le bombardement. Balistaires, tachez d'arroser de grégeois les murailles et les pleutres qui les recouvrent! Archers, arbalétriers, dissimulez-vous derrière vos pavois et videz ces remparts! Que les trébuchets abbatent la pierre!

Je ne veux pas de victimes civiles. Ces pauvres hères ont été victimes de ces mages hérétiques qui nient la lumière, donnez leur la chance de faire repentance!

Equipes de sape, vous savez ce que vous avez à faire. Que ces murs cèdent!

Les autres, formez la tortue! Chevaliers, maintenez-vous à l'écart du feu, magiciens, vous connaissez votre mission. Archimage, bonne chance. Nous comptons tout sur vous.

Sitôt dit, les balistes à répétition, chaque projectile recouvert d'épaisses couches imbibes de grégoies, commencèrent leurs tirs, appuyées par les flèches et carreaux. Les trébuchets ne tardèrent pas à faire leur office, de même que les onagres et mangoneaux. Chaque soldat savait quoi faire. Une force de réserve était prête à contrer les éventuels renforts, et les mages de guerre, sous la houlette du talentueux Lorinn, enchantaient, avancaient vers les fortifications, et débalaient leur redoutable arsenal.

-Soyez tous sur vos gardes: on ne sait quels sortilèges ils détiennent...et, une dernière chose: il se peut que quelqu'un sorte de la ville: si il s'agit bien de la personne dont sa Majesté vous a donné le signalement, protégez-le et couvrez-le.

Le premier appel d'Azylune trouva la duchesse concentrée, appliquée, répétant des gestes cent fois appris.
Le second appel d'Azylune, la saisit, elle sursauta, lâcha l'épée qui tinta sur le sol. Elle se maurigéna intérieurement. Quelle piètre guerrière elle ferait, si elle laissait tomber son épée à la moindre occasion!

Elle la ramassa et la jeta rapidement sur sa couche.

Elle ouvrit le battant de la tente, et tomba nez à nez avec Azylune dont elle avait vaguement reconnu la voix.

Que voulez-vous? demanda-t-elle sur un ton plus guindé et revêche qu'à son habitude. Perturbée par cette visite innoportune et honteuse de sa maladresse, la duchesse était mal à l'aise, et bien qu'elle s'efforça de le cacher, elle observait Azylune, sans méchanceté particulière, le ventre noué, comme face à un événément inévitable, dont on cherche à différer sans cesse la venue.

L'entrevue était terminée, et Sa Majesté avisa Bethingel de ce qu'il s'était dit sur le "terrain neutre". Ce dernier n'avait sur le moment rien laissé paraître de sa pensée, et ce n'est que lorsque le roi lui avait enjoint de lever le camp et de marcher pour Aliagan conjointement avec l'Armée de Phaëris que, donnant ses ordres aux musiciens,il laissa sa mauvaise humeur creuser son visage. Assez brutalement, il avisa les généraux de la nouvelle mission, et il ne se détendit quelque peu que lorsque les centaines de cors de l'Armée Hindell sonnèrent l'ordre de marche.

Grognant et pestant, il cavala vers la tente de commandement. Son armure, sa cape, son lourd destrier le rendaient assez impressionant, mais ce qui marquait le plus les gardes qui passaient par là était son dos voûté, la brutalité avec laquelle il manoeuvrait sa monture, et la rogne qui se lisait aisémment sur son visage. Tous avaient l'habitude de le voir blasé, certes, mais d'humeur neutre, flegmatique, voire bienveillante.

C'est ainsi que, projetant pas mal de sable alentours, il se rangea à ses appartements, lança les brides de sa monture à son écuyer, ordonna à ses gardes de démonter la tente, et commença à retirer son amure, quand des voix le surprirent. C'était plus de cent mille soldats qui levaient le camp, il était normal que ce soit une cacophonie intolérable, mais il entendait des voix féminines, et plus de l'ordre de la conversation que de l'ordre. Il tourna la tête et vit la Duchesse d'Ashaï, tenant le battant de sa tente, et une soldate embarassée.

Sans mot dire, il approcha les deux damoiselles, et, à portée de voix, il réalisa qu'elles étaient toutes deux pas mal du tout. La soldate avait un charme sauvage, "amazone", plus latin peut-être tandis que l'Ambassadrice, teint pâle, charmants yeux azur et cascade de cheveux roux, avait une beauté plus ensorcellante, envoûtante...
Il reporta son attention sur un ordre plus pragmatique, et malgré tout, son humeur noire demeurait.

-Nul doute que votre dialogue soit des plus fascinants, mesdemoiselles, et suffisant pour dissiper le son des cors, mais nous levons le camp. Nous partons pour Alliagan, escortés par l'irrésistible armée de Phaëris, dit-il avec un rictus mauvais. Nous faisons cause commune désormais, et le Roi Rakinn en personne nous accompagne...pressez-vous, car ses Majestés m'ont fait clairement comprendre que le temps nous manque,ajouta-t-il avec une ironie dont on ne pouvait dire si elle était cynique, malveillante, détachée ou tout cela à la fois. Pour lui, comptait pour l'instant le seul fait qu'un combat qui promettait d'être spectaculaire était reporté à il ne savait quand et où, et lui tout comme ses guerriers détestaient ça.

En entendant le son des cors de rassemblement, les mages de guerre quittèrent leurs positions pour revenir au camps. Les troupes de génie remontèrent de leurs tunnels et vinrent se présenter à leur tour. Les mages de guerre s'assemblèrent en formation impeccable devant leur Archimage, avec une parfaite discipline.

Messieurs, l'on m'informe que finalement nous allons devoir combattre Aliagan, mais avec l'assistance de Phaeris. Je sais que vous vous étiez tous préparés à combattre le feu et l'air des magiciens du désert, mais il va falloir revoir notre tactique pour combattre la vicieuse magie aliaganne. Capitaine Finkelraut, essayez de trouver comment l'on pourrait contrer la magie adverse. Lieutenant de Génie Heldegard, je vous indiquerai comment sont disposés les remparts adverses au cours du voyage afin que vous puissiez trouver la meilleur approche.
Messieurs, je ne veux entendre aucune plainte. Si l'Empereur en a décidé ainsi, c'est qu'il a ses raisons propres. L'effort qui nous est demandé est grand, mais nous devons le fournir, pour la gloire de la Lumière.

Pour la Lumière ! Pour Hindell !

Les mages de guerre répétèrent le cri puis se mirent en ordre de marche, sauf le Lieutenant de Génie qui vint s'entretenir avec l'Archimage. Celui-ci lui dessina les remparts d'Arvensis tels qu'il les avait vu quand il était là bas. Il lui indiqua aussi les manoeuvres défensives exécutées par Aliagan quand ils avaient envoyés arbalétriers et archers sur les remparts. Quand il fut certain que tous connaissaient leur place dans la marche, Lorinn alla auprès de la tente de commandement pour y recevoir ses ordres détaillés, toujours suivi du Lieutenant de Génie à qui il continuait de donner tous les détails qui lui revenaient.

L'archimage arriva devant l'Empereur et il s'inclina avec grand respect.

Votre majesté impériale, les mages de guerre sont en ordre de marche et attendent vos ordres.

Mélisandre qui s'apprêtait à répondre à Azylune, fronça les sourcils devant l'interruption de Bethingel.

Pour Aliagan? Mais nous en venons... Comment pouvons-nous nous alliés à des traitres! Leur simple présence à nos côtés offense la lumière!

Puis vint le roi, et Mélisandre eut le sentiment cruel que c'était *elle* qu'il renvoyait gérer de la paperasse à Hindell.

Comme vous voudrez, répondit-elle sur un ton plus sec encore que la poussière du désert.
Courroucée qu'on se débarassa d'elle pour l'envoyer se languir dans les froids couloirs du château de Hindell, blessée une fois de plus dans son amour propre, de se savoir inutile, de ne même pas valoir au combat le plus humble écuyer, elle les salua froidement. Et, les yeux lançant des éclairs, elle entreprit de rassembler son maigre paquetage et de replier sa tente.
La perspective de revoir de nouveau la neige éclatante de Hindell ne la réjouissait même pas.

°Que la lumière me venge de l'affront que vous me fîtes, et qu'elle scelle vos destins dans les bois trompeurs de la verte Aliagan!°

Les voila revenus au camp, et voila la bataille ne serait pas encore pour cette fois si... Mais que faisait nôtre Roi avait il décidé de faire le tour de tous les royaumes?
Quoi qu'il en soi, et bien que cela la contrariât jamais elle ne métrai un ordre en doute. N'était il pas guidé par la lumière ?...
Elle avait confiance en son bon sens mais elle restait frustré de n'avoir pu lustrer sa lame du sang des infidèles.
Elle remarqua un attroupement devant une tante, il y avait là le Roi, le général, la dame aux cheveux rouges, Lorena ce demandait que faisait cette Damme ici mais ce qui la choqua et lui fit serrer ses doigts sur son épée ce fut lorsqu'elle vit cet homme arborant fièrement les couleurs ennemies... Ou anciennement ennemi devrait elle dire, bien que pour elle toute personne niant la Sainte Lumière ne méritait autre châtiment que la mort, mais elle avait des ordres et elle les respècterait...
Elle ravala sa rancoeur et approcha du petit groupe d'un pas décidé, suffisamment prés pour entendre mais gardant tout de même ses distances.
Elle observa chacun des visages présents, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle vit une guerrière, une femme tout comme elle, elle sourit un instant mais se rembrunît bien vite lorsqu'elle remarqua son attitude... Hum...
Lorena demeura silencieuse, sans que lui importe la fait d'être vue ou non, elle resta là à observer et à écouter sans mot dire.

Lorena la regardait approcher... Alors comme ça elle était sergent si elle en croyait ses galons qu’elle distinguait parfaitement désormais...
Elle la salua donc comme il se doit mais ses yeux accusateurs ne surent trahir le fond de sa pensé, comment cette guerrière, sergent qui plus est, pouvait elle s'abaisser à ces ronds de jambe. Et dire qu'elle osait lui parler sur ce ton.... Ah si elle n'avait pas été sa supérieure directe pour sûr qu'elle lui aurait tranché la tête sur le champ. Elle serra le manche de son épée d'autant plus fort affin de canaliser sa colère.
Arborant un rictus étrange elle pris le temps de la toiser de haut en bas avant de répondre froidement, ne souriant alors plus du tout.

Devant toi.

Elle n'ajouta rien de plus. Elle l'avait tutoyé non pas par manque de respect, ni pour la défier, mais simplement parce qu'elle trouvait que le vouvoiement était inutile et pompeux, et qu'elles n'étaient pas dans un salon de thé à se faire des politesses. Le tutoiement est plus franc et Loréna n'aime pas l'hypocrisie.

Bethingel se retourna, ni trop vite, ni trop lentement, et bien que lui-même ne ressentait rien de spécial, il préféra simuler l'effroi, puis, une fois que le roi eut fini de le sermoner, adopta une mine encore plus effrayée par l'idée que sa foi en l'Elu de la lumière soit mise en cause.

-Majesté, je crains que votre jugement n'ait été précipité...

En lui-même, il pensait que si Sa Majesté prenait les choses d'une manière aussi hâtive, il finirait tout simplement avec pour conseillers les médiocres et les fanatiques. Craindre l'ironie, c'est redouter la raison, et un souverain qui redoute l'ironie est bien malavisé. Maître dans l'art de l'expression gestuelle, il ne laissait cependant rien voir d'autre que l'angoisse.

-Je proclame à nouveau mon adhésion complète à la Lumière et à vous, son Elu, puisque vous semblez en douter! Et je vous assure- là, il était sincère- que ce jugement était momentané. Enfin, Sire, une imposante armée, assurée d'aller au devant d'un ennemi mortel, finalement apprend qu'elle va avec lui main dans la main, n'est-il pas inévitable que chacun se pose la question du pourquoi et du comment?

Implicitement, c'était là une mise en garde: si sages que soient les projets des grands, le peuple, face à l'incompréhension répétée se croit un simple jouet- ce qui n'est pas faux, mais seuls les demeurés en politique ne voient aucun inconvénient à ce que cela soit vérité générale parmi la masse. Et un peuple qui se croit un simple jouet est aussi redoutable pour le pouvoir en place que les plus terribles invasions barbares. Et ceux qui secondent les grands, à force d'être rudoyés, finissent par perdre foi, même une foi pure et inextinguible.

Je ne remets pas vos choix en doute -intérieurement, il était là aussi sincère: sa remarque était plus due à la mauvaise humeur qu'à un doute réel-et vos guerriers non plus. Je suivrai vos indications, quelles qu'elles soient, finit-il en s'inclinant.

Et ton nom est?

Là encore aucune impolitesse, seulement elle aimait savoir à qui elle parlait, et elle n’était guerre douée en communication. Lorena posa d'un geste nonchalant sa lourde épée sur son épaule comme si il s'agissait d'un simple bâton au bout duquel serait suspendu un baluchon. Prenant la pose avec ironie alors que le sergent l'inspectait en détail.
Elle ne put s'empêcher de rire lorsqu'il fût question de lui apprendre à se battre et rétorqua.

Non, en effet...

Puis elle se contenta de hausser les épaules, comme le sergent semblait en pleine réflexion avec elle même. Mais lorsque le sergent s'adressa de nouveau à elle, Lorena se redressa en entendant ses mots, plantant son épée dans le sol devant elle et faisant claquer ses talons l'un contre l'autre, se tenant parfaitement droite et avec le plus grand sérieux, distribuant ses mots avec parcimonie, elle répondit simplement.

Bien.

Une lueur animale traversa ses pupilles, à l'idée de combattre enfin, car paradoxalement elle n'avait jamais encore eu l'occasion de pratiquer son art depuis qu'elle était entrée dans l'armée. Mais cela ne saurait tarder apparemment, et elle était fière d'appartenir à cette nouvelle unité, et contribuer à la victoire de son peuple, de son Roi et de la Lumière. De plus son supérieur direct semblait avoir l'esprit vif, et si malgré son apparent jeune age elle était sergent c'est que sans doute elle était bonne guerrière. Si tel était le cas, elle serait fière du se battre sous ses ordres et à ses côtés. Malgré tout ses traits restaient figés et rien de sa réflexion ne transparaissait sur son visage.

Un signe de tête entendu et Lorena tourna les talons s'éloignant rapidement.
Elle n'avait guerre d'affaires à ressembler, Lorena utilisa donc le peu de temps dont elle disposait pour panser son cheval avec soin, il était important que sa monture bénéficie des meilleurs attentions et pour s'en assurer quoi de mieux que de les lui prodiguer elle même. Elle ne le sellera qu'au dernier moment, elle ne voulait pas le fatiguer inutilement. C'est donc en marchant qu'elle se rendit à la partie Est du camp, là où se trouvait l'unité à laquelle elle venait d'être affectée. L'animal le suivait docilement sans qu'elle eu besoin de tirer sur les rênes.
Lorsqu'elle arriva tous étaient sur le pied de guerre et les dernières tentes finissaient d'être démontées.
Elle conduisit sa monture prés des autres chevaux déjà prêts à partir et resta au sol prés de lui, observant les soldats s'affairer en silence en attendant le départ.

Sans que sa colère se soit apaisée, Mélisandre laissa sa tente, n'emmena qu'un maigre paquetage, monta en selle sur un poney fjord lunatique.
Elle ne prit la peine de faire ses adieux à personne, mais salua poliment mais froidement tout ceux qu'elle croisa, et chevaucha à bride abattue en direction de Hindell.

Et lorsque le sable céda la place à la neige, son courroux commença à se calmer. Lorsqu'elle aperçut le château de Hindell, à l'horizon, sa colère avait fait place à une ferme résolution.

°La lumière éclairera mes pas au moment voulu.°

Quelques minutes plus tard un soldant vint apporter une note à Lorena, elle le remercia d'un signe de tête et le chassa d'un geste de la main avant de lire attentivement les quelques mots écrits à la hâte sur le morceau de parchemin.
Sans plus attendre, menant son cheval avec elle, elle se dirigea à grands pas vers la tente royale. Où elle entra après s'être fait annoncer, sitôt eut elle attaché son cheval.
Elle traversa la tente jusqu'au trône et posa un genou à terre en inclinant la tête respectueusement en salut à l'Empereur.

Mon Roi

Dit elle avant de se relever. Elle le regardait fixement en attendant les ordres serrant le pommeau de son épée fort dans sa main comme pour taire la colère qui grondait en elle, et canaliser ces pulsions assassines envers tous ses infidèles qui erraient dans le camp, et dire cette vermine s’incrustait jusque dans la tente du Roi.
Mais Lorena exécutait les ordres sans discuter, et puisque le Roi avait ordonné de les tolérer, elle les tolèrerait donc. Seule l’inquiétante lueur qui dansait dans les yeux de la jeune femme montrait, à qui savait voir, quelle rage bouillonnait en elle.