Les écuries

Les écuries se trouvent dans un coin tranquille de la citadelle. Là, les nobles, le régent et le roi font garder et soigner leurs chevaux les plus précieux.

Selon des rumeurs, un ancien monarque d'Aliagan aurait été assassiné dans ce lieu et son corps aurait été découpé puis enterré dans un des bâtiments. Mais comme toujours, rien n'a pu être prouvé, le corps n'a jamais été retrouvé, donc ce roi a été déclaré comme porté disparu...

Les écuries sont propres, mais une très forte odeur se dégage constamment des boxes dans lesquels sont enfermés de magnifiques chevaux d'apparat et de course. Des palefreniers s'affairent et veillent jour et nuit sur de magnifiques bêtes.

Rowane arriva devant les écuries. Elle n'avait pas l'habitude de s'y rendre. Jusqu'à présent, elle s'était contenté de voyager à pied ou à dos de cheval loué (c'est à dire très dur)...

La jeune ambassadrice n'avait pas du tout l'air à sa place parmi ces gens qui travaillaient et ces animaux qui piaffaient en tapant du pied.

Dire que la jeune femme n'aimait pas vraiment les chevaux aurait été encore loin de la réalité. Elle avait autant confiance en eux qu'en une armée de Hindells ivres...

Faisant attention à où elle posait les pieds, Rowane se dirigea vers celui qu'elle connaissait comme le "maître" des écuries. C'était un homme d'une cinquantaine d'années. Il avait l'air sympathique, mais ce n'était qu'une apparence trompeuse. En réalité, Philippe (car c'était là son prénom) était un homme dur et aigri par un métier qu'il détestait encore plus que les étrangers qui osaient l'importuner alors qu'il prenait le thé.

Une chance pour les deux membres du conseil, l'homme venait de finir sa boisson qui traînait encore sur une petite table.

Philippe leva ses petits yeux de rongeur vers eux, mais il resta silencieux.

Salutations, la blonde s'inclina poliment, assez bas pour souligner qu'elle lui portait une sorte de respect, mais pas trop pour qu'il comprenne qu'elle lui était supérieur socialement parlant.

Nous désirons vous emprunter des chevaux afin de nous rendre en mission diplomatique à Phaëris...

Elle n'eut pas le temps de réellement finir de parler que l'homme avait disparu. Il ne réapparu que quelques minutes plus tard, accompagné de quatre chevaux bien bâtis.

Les créatures n'étaient pas ce qu'on pouvait appeler des belles bêtes, mais elles semblaient fortes et endurantes.

Si messeigneurs veulent bien se donner la peine de choisir parmi ces bêtes celles qui leur plaisent le plus.

La voix du "maître des écuries" était douce, mielleuse, mais on pouvait sentir sa nature profonde rien que dans sa manière de faire siffler ses "s".

Rowane ne dit rien, elle ne voulait pas se fâcher avec lui, elle se contenta donc de lui sourire. Contournant l'homme, l'ambassadrice s'approcha doucement d'un cheval et se mit à lui caresser l'encolure. La bête avait un air presque jovial, ce qui détonnait totalement avec sa robe qui était particulièrement sombre et "triste". Elle plut immédiatement à la jeune femme qui d'un signe de la main invita Adalith à choisir à son tour.

Si jamais aucun d'entre eux ne vous plait, je peux vous en amener d'autres.

Suite à leur retour à la citadelle, le magicien et l’ambassadrice d’Aliagan se dirigèrent jusqu’aux écuries royales.

Une fois entrer dans celles-ci, une horrible odeur vint gêner le sensible odorat d’Adalith. En effet, il n’avait jamais été très résistant aux effluves nauséabondes d’animaux vivant dans une parfaite et immuable promiscuité.

* Je ne pourrais pas rester dans ce sordide endroit très longtemps… Comment cet homme peut-il vivre dans de pareilles conditions ?*

- Bonjour monsieur, enchanté de vous rencontrer, je suis Adalith Serenes, nouveau magicien de notre royaume.

Lorsque l’homme s’en alla puis revint, accompagné de quatre cheveux, Adalith dut bien se résoudre à s’approcher de ces bêtes dont émanait une odeur repoussante.

* Quand faut y aller, faut y aller… Oh ! Mais j’y pense, je dois avoir sous la main encore une de mes mixtures…*

Adalith fouilla quelques secondes dans la poche de sa longue robe noire pour en ressortir un petit flacon au contenu de couleur vert. Il retira le bouchon et amena le récipient jusqu’à ses narines.

* Rien de mieux pour masquer l’air ambiant qu’un concentré de plantes exotiques…*

Adalith respira à grande bouffée la mixture puis s’approcha lentement des trois bêtes restantes.

* Ces choses se ressemblent toutes, impossible de choisir. A moins que…*

- Je vais prendre celui-là, il a de sublimes yeux verts et me semble tout à fait résistant.

Messeigneurs ont vraiment bon goût.

Philippe s'éloigna avec les bêtes qui restaient. Il savait qu'ils reviendraient sûrement plus tard pour prendre les bêtes restantes afin que leur suite ne soit pas à pied.

Doucement, Rowane flatta de nouveau l'encolure de son cheval. Il avait l'air calme, il commençait à lui plaire, mais elle se méfierait tout de même...

Je crois que nous ferions mieux de confier à des serviteurs la tâche de préparer nos sacs de voyage. Le faire nous même prendra trop de temps.

Elle appela un des palefreniers, lui chuchota quelque chose à l'oreille avant qu'il ne s'incline.

Voilà, nous pouvons passer notre temps à quelque chose de plus plaisant. Nous pourrions faire le tour d'Arvensis pour "tester" nos montures. Qu'en pensez-vous ?

* Bien sur que nous avons bon goût, comment un simple servant pourrait-il en douter ?"

- Oui, laissons les faire nos bagages, après tout, c'est pour ça qu'ils sont là, n'est-ce pas ?

- Sans aucun problème, mademoiselle, je vous suis...

(Déso mais comme tu as pu le lire dans le topic d'absence, je ne suis pas en mesure de faire un mess beaucoup plus long...)