La montée au pouvoir

Fan était arrivée à la cour depuis quelques jours. On lui avait préparé une chambre et elle passait ses journées dans la bibliothèque. Elle attendait de faire encore un peu mijoter avant de montrer le testament de la reine à toutes et tous. Mais il advint qu'on dénommé Sylphisse prit le pouvoir et s'auto-proclama roi de Meznyl. La fureur sommeillant à l'intérieur de son être exquis, elle prit le document cacheté de mauve et se dirigea vers la salle du trône.
Vêtue d'une robe blanche, de bottes blanches et de l'anneau royal de Meznyl que l'ancienne reine avait placé avec le testament, elle avait cooiffé ses cheveux argentés qui tombaient en cascade sur son dos.
Elle arriva devant la salle du trône et fut arrêtée par l'intendante. Zut! Elle aurait de sérieux problèms pour entrer car elle ne voulait tuer personne. Mais un homme en robe s'approcha de l'intendante et la dragua pour transformer ses paroles en baisers. Souriante, elle se rendit transparente, mais visible, et se faufila dans la pièce pendant qu'ils ne regardaient pas.Mais il restait les gardes. Elle murmura un sortilège et ils se retournèrent pour voir ce qu'il se passait d'un autre côté. Elle avait fait apparaître une illusion: un capitaine faisant signe aux hommes de venir, par ordre du roi qui voulait changer de gardes. Elle semblait si réelle, cette illusion, qu'ils se mirent à partir vers le faux capitaine. Elle se rematérialisa et ensorcela le héraut pour qu'il la proclame reine.
Un héraut qu'elle ensorcela par ses charmes arriva, ses yeux semblant vides et annonça fièrement:

-Fan Sholan, Reine de Meznyl!

Cela lui attira les regards courroucés des partisans du roi Sylphisse.
Fan entra en dardant ses yeux argentés sur le Roi. Les rayons du soleil venaient éclairer sa peau diaphane et elle s'avança un peu plus vers le roi en mettant en évidence l'anneau de Meznyl.

-Vous êtes un usurpateur Sylphisse. J'ai retrouvé le testament de la Reine Azyalis. Et il me proclame Reine. En effet, j'ai toujours été l'amie de la reine et sans héritier, elle me légua son royaume. Vous vous êtes auto-proclamé mais vous n'avez aucun droit sur Meznyl.

En parlant de sa voix de miel, elle utilisait le sortilège qu'elle avait mis au point, sortilège qui rendait fou amoureux l'homme qu'elle choisirait.

( merci Sylphisse de te plier au fait que même un maître magicien ne peut résister à l'enchantement de séduction que j'utilise. C'est un jeu de toutes façons.)

EDIT d'Alcynia : merci Fan de respecter la liberté de rp des joueurs, et d'admettre que même le plus puissant des sortilèges puisse échouer lorsqu'il concerne un pj... Ou par exemple marcher incomplètement, il peut tomber sous ton charme sans mettre son royaume à tes pieds...
C'est certes un jeu, mais Sylphisse y a autant son mot à dire que n'importe quel autre pj!

Le roi Sylphisse réfléchissait quand il aperçut la femme rentrée et ses hommes la regarder avec envie. A la base c'était des brigands redoutables à qui il avait proposé la servitude contre leurs vies. Il allait leur demander de la buter quand elle commença à parler. Ces paroles retentirent comme une douce musique à ces oreilles et il commença à voir cette personne de façon différente. Soudain Alcinoos rentra et le regard de Sylphisse changea de personnes voilà une personne encore plus à son goût. Le doux requiem de cette femme retentissait encore dans sa tête lui arrachant presque un cri. Soudain Alcinnos toucha l’épaule de cette créature et la douce musique s’arrêta. Son père avait expliqué à Sylphisse le pouvoir de la magie et cru reconnaître ceci dans ces effets. Sylphisse se reprit aussitôt…

« Archer, tenez en joue cette personne si un seul mot sort de sa bouche….Abattez là…. » Il se calma et continua alternant le ton et l’engouement dans ses phrases. « Sachez Dame Fan Sholan que même si vous avez le testament de la reine, encore vous faut il prouver qu’il soit vrai, vous n’auriez aucune légitimité sur ce trône car il faudrait avoir une preuve que la Reine soit morte aussi. Je n’ai pas plus de légitimité que vous, je vous l’accorde, mais là encore seul le pouvoir du plus fort l’emporte. Je ne souhaite pas entacher mon nom et mon premier jour de roi à Meznyl par votre sang. Je vous demande alors de partir de cette pièce, que dis je de cette tour et de ne pas y remettre les pieds. » Il reprit son souffle et poursuivit d’une voie plus douce, très sincère. « Sachez avant de partir que si je vous avais rencontré en d’autres circonstances, j’aurais particulièrement apprécié me servir de vos dons mais voyez vous je vous considère bien trop dangereuse pour prendre le risque de vous voir trop près de moi. » Il se rapprocha d’elle doucement « Toute fois en stratège, je salue votre entreprise. Elle a bien failli marcher et si Alcinoos n’était pas rentré, je pense que je me serais retrouvé en bien mauvaise posture. Oh !!!! Pas vraiment en danger car voyez vous…… » Il se trouva juste à côté d'elle et en chuchotant à son oreille « ….les hommes m’attirent beaucoup plus »

Sur cette confidence, le roi retourna s’asseoir sur un des sièges de la salle. Puis en appuyant sa tête sur son bras accoudé à la chaise, il reprit.

« Je ne suis pas Homme, enfin Roi, à ne pas accepter tout de même d’entendre vos arguments. Toi en pointant un garde du doigt donne lui un papier et un crayon pour qu’elle s’exprime. Pour finir, vu que ma bonté se paye vous remettrez cette bague à Alcinoos comme remerciement d’avoir fait échouer votre plan. Je pense qu’il est inutile de vous dire que ce point n’est pas discutable sauf si vous ne tenez pas à votre doigt évidemment. »

Le papier venait d’être remis à Fan. Le roi attendait sa réponse

Soudain, un homme rentra dans la pièce, très effeminé. Il portait des robes et un parfum qui ne pouvait malheureusement pas lutter contre celui de Fan. Il lui toucha l'épaule et lui parla. Elle eut un petit sourire et lui répondit:

-Oui, un parfum d'Aliagan. Une parfumerie tenue par le marchand du conseil. Pour ce qui est de vin et de parfum, nous pourrons voir cela plus tard.

Elle rit d'un petit rire cristallin lorsqu'elle entendit Alcinoos.

-Vous pouvez toucher le nez des magiciennes sans vous faire transformer en gargouille vous savez. Ce ne sont que des suppositions de gens superstitieux que vous me dîtes!
Quant au testament, il est vrai que je l'ai retrouvé. Mais peut être allons nous en parler.

Cet homme était fort spécial et elle le soupçonnait d'intriguer fortement à la cour. Lorsqu'elle serait reine, elle ferait en sorte qu'il se tienne bien...s'il se tennait mal!
Mais Sylphisse lui causait un grand problème.Il lui murmurra quelque chose à l'oreille et elle ne put sempêcher d'avoir un petit rictus de répugnance. Un homosexuel! Il faut dire que Fan était franchement intolérante sur ce point, ce qui était fort compréhensible vu la nature de son sortilège favori et son rictus se transforma en un regard hautain et méprisant.
Elle saisit le papier et d'un sortilège informulé le fit se dérouler, plus grand que sa taille initiale, et avec inscrit en lettres mauves:

"Ce testament est le vrai, la preuve en est que je possède l'anneau de la reine. Elle m'avait dit où le trouver, et c'est pour cela que je l'ai en ma possession. Ne croyez pas que j'ai peur de vos gardes, car ils ne pourraient pas résister à la magie que je pourrais lancer contre eux. Oh, non, pas la magie que j'ai tenté d'employer contre votre personne, mais une bien plus sinistre façon de vaincre. Et je demande au sire Alcinoos de vérifier, bien qu'il n'y ai aucun doute, la valabilité de ce testament. La reine ayant été magicienne, elle a dû laisser son empreinte sur ce papier. Si il découvre que le testament est faux, je lui remettrais la bague et partirais à jamais."

Annasta se présenta à la tour royale on la mena jusque là où se trouvait Sylphisse jusque là rien ne s’était opposé à elle. Elle vit dans l’entrebâillement de la porte qui n’avait pas été refermé complètement deux personnes de dos, puis un peu plus loin, Sylphisse. Elle ne décrocha pas son regard de lui et entreprit d’avancer n’ayant pas remarqué l’intendante qui lui barrait la route. Ce fut Faers qui la fit sortir de sa rêverie.

*Je crois que cette charmante jeune femme ne veut pas te laisser entrer…*

Annasta posa ses yeux rouges sur l’intendante. Cette dernière ayant enfin son intention lui dis que Sylphisse ne souhaitait la voir que lorsqu’il en aura terminé avec l’affaire en cour et lorsqu’il pourra être seul avec elle. Le cœur de Annasta se mit à battre plus vite plus fort.

*Tu te fais des idées, petite…*

Annasta se retint de répondre oralement à Faers in extremis.

*Je m’en fiche de ce que tu peux me dire…*

Annasta souris à l’intendante et lui répondit qu’elle resterait sagement là ou elle se trouvait, a quelques pas de la porte placer de manière à pouvoir voir Sylphisse.

Le roi Sylphisse souriait aux paroles de cette dame. Décidemment pour une magicienne, elle n’était pas très brillante. Elle menaçait le roi et sa garde directement, dans la hâte n’avait-elle pas vu que les sièges des membres du conseil était protégée de la magie par l’ancienne Reine. Enfin il ne souhaitais pas gacher le plaisir d’essayer un nouveau plan et puis ça lui donnerait une raison de la tuer après. Faisant mine de réfléchir il regarda Alcinoos, l’invitant à prendre la parole. Ce qui ne tarda. Les propos d’Alcinoos étaient encore plus drôles et le roi se retint de rire. Décidemment cet homme était vraiment bon mais pour le moment il le génait particulièrement même si ses courbes fessières attiraient le regard de Sylphisse. Cependant, il avait décidé que cette femme devait être mise dehors et il avait horreur d’être contrarié. Soudain en levant les yeux, le roi aperçut Annasta vers la porte. Il priait fortement qu’elle soit assez intelligente pour ne pas débouler en plein milieu de tout ce monde. Elle avait un rôle à jouer mais pas maintenant.

« Alcinoos, je ne pense pas que cette personne prendrait autant de risque et sa réponse me conforte dans ce que mon instinct me disait. Je pense en effet que ce parchemin est un vrai et je dois bien dire que j ai remis en doute son autenthicité pour voir sa réponse. Cependant, comme je l ai déjà dit tout à l’heure qui à Meznyl ou ailleurs peut venir devant moi avec la preuve que la reine est morte » il continua en pensée que je la bute. Il reprit après cette courte pause « Sans cela, ce testament n’a pas de valeur. Donc nous pourrons très cher Dame Fan, rediscuter de ma légitimité à la tête de Meznyl quand vous m apporterez la preuve de sa mort. De plus quand à vos menaces de vos sorts surpuissants, vous êtes de Meznyl donc à part des illusions et de jouer sur les esprits vous n’irez pas très loin. Une illusion reste une illusion quand on y est préparé. Par conséquent même si vos sorts touchaient mes archers, ceux-ci auraient le temps de vous tuer. Je vous répète que je ne souhaite pas votre mort.
Au fait Alcinoos, je ne savais pas que vous aviez aussi des appartements en dehors de la tour royalel »

Sylphisse venait de terminer sa phrase quand un homme rentra tête baissée, remarquant à peine Alcinoos, Fan et un de des quatres gardes. Il se demanda qui était assez fou pour rentrer comme ça dans une salle où les gardes avaient l arme à la main prêt à tirer. Sylphisse leur fit signe de ne pas intervenir. Ils continuèrent de mainteanir en joue Fan. Le roi toujours assis sur l un des sièges du conseil, regarda ce nouvel arrivant.

"Decidemment cette salle est pire qu une salle d attente de médecin. Tout le monde rentre dans cette salle sans même que cette satanée intendante ne les retienne ou les présente. Je ne pense pas que, dans votre précipitation, vous avez remarqué que la situation ne se prête pas vraiment à une entrevue. Comme vous auriez du le constater, le climat est comment vous dire plutôt froid. Je suis néanmoins ravi de vous rencontrer et j'ai en effet plusieurs sujets à évoquer avec vous. Cependant je vais être dans l'obligation de vous demander de revenir un peu plus tard. Et de grâçe, faites l'effort de passer par l'intendante la prochaine fois. J'aurais eu franchemment les boules si mon ambassadeur s'était fait abattre par un réflexe malcontreux d'un des gardes. Pour un ambassadeur, je dois dire que vous avez été plutôt maladroit dans votre façon de vous présenter à votre roi.
Vous m'excuserez pour ce malheureux contre-temps, je vous ferais prévenir dès que le climat se sera réchauffé."

Le roi écouta parler Alcinoos. Décidemment il devenait franchemment encombrant. Il avait tout de même besoin de lui et la pensée d un tête à tête le réjouissait. Mais il devait rapidement remplir le conseil pour faire avance le pays et cette histoire commençait à traîner. Quand Dame Fan ouvrit la bouche, Sylphisse d’un geste de la main interdit à ses hommes de tirer. Sylphisse se demandait si cette femme était inconsciente ou simplement écervelée pour le défier ainsi. Mais il ne devait pas rentrer dans son jeu, si elle venait à mourir aussi brutalement les gens pourraient se poser des questions, quoi qu’à Meznyl, ça serait plus une discussion comme une autre, qu’un véritable scandale. Sans se lever il répondit aux deux personnes.

« Alcinoos, je ne remets pas du tout votre hospitalité en question et vous pouvez inviter qui vous souhaitez dans vos appartements tant qu’ils ne sont pas dans la tour royale. Ce n’est pas que je ne vous fais pas confiance mais voyez vous mon père m’a toujours dit de me méfier des magiciens et bien que je respectais très peu mon père, j ai appris à écouter ces conseils. Donc vous pouvez inviter qui vous souhaitez dans vos appartements de la tour royale tant que leur présence ne m indispose pas.
Je vous remercie tout de même de vous soucier des affaires de ce pays. Je m’en soucie aussi, c’est principalement pour ça que je vous ai convoqué. Quand à ma courtoisie, je dois reconnaître que ça n’a jamais été une qualité que l on m a accordé.
Pour finir sur ce sujet, sachez que je ne crains personne, si la mort doit venir me frapper c’est que c’était le moment, mais j aimerais bien évoqué le futur de Meznyl sans être contraint de regarder dans mon dos toute les 10 secondes. En bref, je vous invite à la convier dans vos appartements dans la tour des richesses.
Je vous laisse aussi mener l’enquête sur les secrets liés à la disparition de la Reine. Je n’aime guère ressasser le passé mais il semblerait que je n’ai pas le choix. Je ne sais pas ce que nous apprendrons mais je dois dire que cela ne m’inquiète pas non plus. L’état même de Meznyl est plus inquiétant que ma propre personne.
Enfin je m’occuperais moi-même de résoudre l’incompétence de mon intendante, soyez en certain. »
Il se retourna vers Dame Fan….

« Oui vous pouvez disposer. Il est bien dommage que nous nous soyons rencontrés en de telles circonstances, en tant que magicienne de votre niveau vous auriez eu largement votre place au sein du conseil que je vais mettre en place. Mais bon cela ne sera pas votre destinée… »

Il se retourna vers Alcinoos pour voir quelle décision il allait choisir.

Alcinoos évaluait brièvement la somme qu'il pourrait tirer des bottes de Fan une fois qu'il lui aurait dérobé... Quand le seigneur Sylphisse leur fit part de ses décisions. Alcinoos s'approcha donc pour répondre. Il s'inclina d'abord avec un beau sourire. Et dans un murmure charmeur et d'une voix suave.

-La méfiance dans notre royaume est parfois une vertu. Vous êtes sage de vous méfiez de moi en particulier... car si vous écouteriez tout ce que je dis, c'est vous qu ivous retrouveriez dans mes appartements dans une position des plus indécenttes....

Alcinoos était charmeur avec tous peu importait le sexe de la personne. Sylphisse aimait les hommes... Alcinoos n'avait aucune raison d'abord de ne pas en tirer avantage, ensuite le plaisir était importait plus que la raison d'État!

-Laissez la courtoisie aux courtisans, ils sont bon à faire courbettes et plier les genoux. Idéalement un roi ne doit pas se rabaisser à ce genre de jeu de jambes, sauf quand il s'agit d'exprimer sa puissance exceptionnel... Que votre cour soit courtoise, mais que le roi soit terrifiant , cela est meilleur .Et je vous déconseille les magiciennes comme maitresses... personne ne souhaite terminer sa carrière en statue...

"Laissez les moi plutot!" pensa t'il. Il sourit Quel jeu de mot adroit...le jeu de jambes... Évidemment comme lui le Roi n'avait pas peur de la mort... Il fit une allusion à un couop dans le dosdos.

-Je crois que d'autres parties de votre corps pourraient craindre également une attaque en règles des charmants jeunes hommes votre excellance....

Décidément la conversation tournait de plus en plus en échange de séduction qui cachait néanmoins un certain jeu de pouvoir. Alcinoos avait réussi à entendre ce que ces caprices souhaitaient. Il rendait donc la symphatie. Une allusion aux secrets de la Reine. La dessus Alcinoos n'eu d'autres choix que d'être sérieux, hélas.

-Les énigmes de Sa Turbulante Majesté, ont laissés une empreinte effrayantes, elle nous oblige à jongler avec le passé et le futur, un souverain ingénieux tente toujours par tout les moyens de marqués ceux qui vont le suivre. La Reine n'était pas la personne la plus excentrique, elle se plaisait dans des mystères aussi épais que la bêtise d'un habitant de Laÿna!

Alcinoos enchaina avec quelques paroles mélodieuses et énigmatiques...

Le mystère de sa mort, n'a peut-être rien à voir avec sa mort... les ombres ont des jeux sournois...les énigmes dansent avec les fous... la peur et la folie jonglent avec la raison et l'espoir.... dans les méandres des illusions les ombres s'agrandissent... je crains le voile de la Lune et le nez des magiciennes!

Alcinoos avait tout du comédien du théâtre. Il acheva ses rimes en s'inclinant une nouvelle fois. Il était très étourdissant à suivre.

-Si vous pourriez récupérer la boucle d'orreille qu'a prise votre intendante je vous en serais fort gré! Quel charme me reste t'il avec cette assymétrie brisé, un profil féminin et l'un masculin... voila une discordance qui risque de me coûter la main des poétes mignon et des princesses naives!

Il s'approcha de Fan.

- J'espère néanmoins préserver votre grâce....

-Méfiez vous de la destinée... j'espère donc que nous reverrons plus tard....puissante magicienne, réserver moi un de vos tours! J'adore celui de la femme-coupée! Mais euh n'essayez pas cela sur moi...! Lorsque vous serez dans mes appartements ne jouez pas à la dame invisible aussi...épargnez un pauvre courtisan qui fut trop aveuglé par la beauté des jeunes éphèbes et donc la vision se trouble de larmes lorsqu'il pense à la bonté et l'habilité de Son Grand Seigneur Syphisse...

Alcinoos mélait ses pensées aux jeux de mots. Il était littérallement en feu. Quels courtisan faisait t'il! Ah vraiment il fallait qu'il se rende à Aliagan, il serait une étoile la bas! Dans ce pays ou la richesse était la vertu! Alcinoos s'étourdissait dans sa propre folie et extravagence en ce moment. Cette lueur argent des bottes de Fan se réflétait dans ses yeux et la beauté des cheveux du Seigneur Sylphisse.... Mais là s'en était trop la carence de vin le scandalisait! Et la politique froide s'ennuyait et Alcinoos craignait de plus en plus que Sylphisse l'entretienne de toutes ces banalités politiques...

-Mes Seigneurs, Mes Dames.... Que grâce soit rendu à notre Prince! Hélas nous ne brulerons pas une magicienne aujourdh'ui mais je brulerai de passion pour l'une d'entre d'elle si je dois me sacrifier....adorateur du feu, dansez! Mais prenez bien le soin de réserver votre place si vous voulez dansez avec moi! Mon agenda est trop remplis par des futilités futiles, auquel je dois retourner mon attention, car mon dos se fatigue de devoir se courber devant l'éclat de vos pieds! (un coup d'oeil vers Fan) Envoyez moi vos doléance et écoutez bien le Prince Sylphisse. Envoyez moi vos instructions mon seigneur Vive Menzyl et bonne année!

Alcinoos s'inclina une dernière fois...aie ca y est ses reins. Une fois de trop, il était coincé...malédiction. Il serra les dents et dans un efforts surhumains se redressa... résultat il perdit l'équilibre et ses pieds bougèrent frénitiquement dans un mouvement de recul donc la course ébranla la grande porte. La sortie fut tout aussi ahurissante que sa tirade verbale. PAF

Tous les courtisans présent ne purent que soupirer, et certains se demandaient si le Seigneur Sylphisse serait assez imprudent pour continuer à tolérer qu'un pareil homme garde une partie de la destinée de Meznyl entre ces mains... La tempête Alcinoos se retira donc.

(HJ comme j'ai fait un post assez long et qu'en j'en sort ensuite, si dans votre rp vous écrivez des paroles destiné à mon perso, l'on fait comme si ces paroles étaient dites avant ma sortie, ainsi tout le monde peut s'exprimer.)

Fan adorait les jeux de mots de ce duc-courtisan. Elle écoutait ses paroles sans dire un mot, et voyait que le Roi ne la laisserait guère rester à la tour royale.
Elle s'inclina légèrement, très légèrement devant le roi et sortit en même temps qu'Alcinoos.

"Note à moi même: protéger mes bottes"

Elle se retrouva dans le couloir et se dirigea vers sa chambre. Là, d'un geste de la main ,elle faisait voler ses vêtements vers les malles, ouvrir les tiroirs qui se vidaient de vêtements en troubillons fantasmagoriques.
Cinq malles mauves remplies de ses affaires restaient en lévitation tandis qu'elle marchait dans les couloirs tapissés de tapis de la même couleur.
Elle arriva au hall de la tour et sortit sous les regards ébahis des gardes qui regardaient ses longs cheveux argentés bouger légèrement dans la brise fraîche qui soufflait.
Fan se dirigea vers la tour des richesses.

( désolé pour le post court)

Sylphisse observait Alcynoos faire sa prestation. Il sourit de voir le personnage s’exalter autant. Non il ne trouva pas ses paroles si drôle mais le voir se tordre devant lui comme un comédien sur une scène avait quelque chose de comique. Les changements de ton et de timbre rendaient encore plus crédible son monologue. Cependant il n’avait guère apprécié ses sous entendus sur sa sexualité. Ces hommes le respectaient et ils ne souhaitaient pas remettre ça en question. Il s’était orienté sur la guerre et le pouvoir et n’avait jamais eu de compagne, ni même exprimer l’envie. Mais si ça lui aurait servi, il serait accompagné d’une femme. Il soupira et fit mine d’être saoulé par ce personnage si bavard. Il pensa tout de même que sa maîtrise et sa jonglerie des mots étaient fortes distrayante mais il ne devait pas le montrer; il savait que tôt ou tard cet homme lui serait d’une grande utilité sur le devant de la scène politique de Meznyl. Il devrait d’abord lui parler de choses sérieuses concernant le pays pour en connaître son opinion, encore fallait il qu’il écoute jusqu’au bout ce qui n’était pas couru d’avance.
Soudain, Alcynoos sur une dernière courbette qui décidemment frôlait le ridicule perdit l’équilibre sous une grimace il se rattrapa de justesse pour terminer sa course hors de la salle. Le roi observa Fan qui avait emboîté le pas derrière lui. Sylphisse fit mine à un de ses gardes de garder un œil sur cette femme qui sortit lui aussi discrètement un peu plus tard.

« Enfin seul, décidemment je pensais pas que cette montée au pouvoir soit si rude. Je pensais qu’elle se passerait sans heurt….. Garde faites venir celle qui devait me servir de cerbère et qui finalement a été moins utile qu’un caniche muselé. »

L’intendante se présenta devant lui. Le roi se leva et se dirigea vers cette bougresse. Il remarqua Annasta dans l’entrebâillement qui observait la scène. Quand il fut devant elle, il cria

« Vous pouvez me dire à quoi vous me servez. Vous deviez filtrer les accès à cette salle et ne laisser rentrer absolument personne sauf ceux qui étaient convoqués. On rentre ici comme dans un moulin, vous trouvez ça normal peut être. Et encore si vous vous étiez opposé et qu’ils avaient forcé le passage, j’aurais pu le tolérer. Mais encore là, les soldats que j’ai posté, devant la porte sont pas des statues, vous auriez pu vous en servir. Je n’ai même pas entendu le son de votre voix qui protestait. Vous avez servi strictement à rien. Avez-vous quel chose à dire pour vous justifier au moins »

L’intendante était apeurée par l’emportement et la colère du roi. D’une voix frêle et lui répondit

« J’ai bien essayé de m’interposer mais ils sont passés sans même faire attention à ma présence et je….. »

Elle n’eût pas le temps de finir que Sylphisse avait sortit une dague cachée dans sa tenue et lu trancha la gorge. Pendant qu’elle se vidait de son sang, incapable de dire un mot, les mains sur sa blessure mortelle, Sylphisse se retourna et alla s’asseoir. En chemin, il rajouta d’une voix très calme :

« Je suis las d’entendre des explications et des excuses. Vous avez été pesé, mesuré et jugé incompétente. Je n’ai nul besoin de gens inutiles pour me servir. Gardes, évacuez moi cette femme et faites nettoyer ce sang, ça risque de faire mauvais genre. Et trouvez moi une personne capable de retenir quelqu’un si je n ai pas envie de le voir. Ah oui, faites rentrer aussi la jeune Annasta »

Les gardes qui connaissaient le roi avant son auto couronnement n’étaient pas plus surpris que ça dans sa réaction. Ils avaient été brigand avant d’êtres les gardes de Sylphisse et ils étaient les seuls rescapés d’une quarantaine d’homme. Sylphisse avait exterminé cette bande de brigands en les encerclant grâce à un piège judicieux. Il avait attendu qu’il soit plus que dix et leur avait proposé d’avoir la vie sauve en échange de devenir garde en leur expliquant que c’était seulement parce qu’ils s’étaient bien battus qu’ils leur proposaient ce marché. Au fil des années, la confiance s’était installée et ils constituaient maintenant la garde personnelle de Sylphisse. Un garde de grande taille et au physique très musclé, portant une claymore dans le dos s’avança. Il était le chef de la garde personnelle de Sylphisse

« Je peux m’en occuper si vous le souhaitez votre Altesse »

« Oui si tu veux Klaus, je te laisse carte blanche sur les moyens à employer si d’aventure quelqu’un tentait de nouveau de forcer le passage. Je pense que je suis assez clair »

« Oui votre Altesse »

Klaus ressortit de la pièce, referma les portes et prit une chaise qu il plaça devant les portes et s’assit dessus. Il était impossible de rentrer dans la salle sans le faire se déplacer.
Sylphisse reprenait les parchemins qu’il avait sous les yeux et continua à les étudier en attendant Annasta.

Annasta n’avait pas perdu une seule miette de tout ce qui c’était passé. Faers, n’avait pas raté une seule occasion de critiquer le Duc Alcinoos, le traitant de tous les noms qui lui était passé par la tête… Annasta s’était d’ailleurs plusieurs fois retenu tant bien que mal de rire. Mais lorsque Sylphisse s’en prit à l’intendante, Annasta eut un mouvement de recul.

°Mais… il l’a…°

°Tué oui cela me paraît clair. Visiblement il n’aime pas les inutiles…°

°Mais… enfin je veux dire…°

°Que si tu es inutile toi aussi on y passe tout les deux… oui.°

Klaus prit alors positions devant la porte alors que Sylphisse venait clairement de demander à Annasta d’entrer. Annasta hésita…

°Il ne me laissera jamais entrer…°

°Mais si… demande le lui.°

°Attend, tu n’es pas sérieux, tu as vu ce type ?°

°C’est un molosse oui et alors ? Si j’avais mes pouvoirs je lui enverrai un sort de destruction mental on en serai vite débarrasser.°

°Et calme ! C’est mon corps ! Et je suis loin d’avoir tes foutus pouvoirs...°

°Ta ta ta, ce corps est le miens, et ne parle pas de mes pouvoirs comme cela ou tu le regrettera.°

°Stop ! Ca suffit, on entre et on en reparle plus tard…°

°Tu fuis encore petite.°

Je ne fuis pas !!!

C’était l’échange de trop. Annasta avait parlé à voix haute et Klaus la regardait d’un air intrigué. Pourquoi cette gamine avait dit cela et qu’attendait elle ? La réponse ne se fit pas plus attendre. Annasta avança devant Klaus.

Je suis attendu par Sylphisse, je suis Annasta…

°Il ne me croit pas…°

°Pensée positive…°

Le molosse se leva de sa chaise et s’écarta, laissant entré la jeune fille.

°J’aime pas comment il me regarde se type.°

°Comment il ME regarde.°

°Peu importe… c’est pareil.°

°Non…°

°Tu veux qu’on reparle du sujet précédent ?°

°Non !°

°Ta gueule gamine ! On est arrivé…°

°Hein ?°

Annasta releva la tête, elle se trouvait à quelques mètres de Sylphisse. Elle y était arrivée sans s’en rendre compte. Son cœur se mit à battre plus fort sans qu’elle n’y puisse rien.

Sylphisse…

°Aller… c’est partit… les gamines je vous jure…°

Sylphisse regarda la porte s’ouvrir et Annasta pénétrée dans la salle. Elle paressait ailleurs comme à son habitude d’ailleurs. Elle avançait jusqu’au trône et le roi en la regardant s’approcher se souvint de son enfance. Elle n’avait jamais eu vraiment un caractère très assurée, toujours timide, Sylphisse en avait profité plus d’une fois. Il n’avait jamais trouvé d’ailleurs très intéressante, mais aujourd’hui il avait besoin d’elle et n’avait de toute façon personne d’autres sous la main à sa connaissance pour faire ce qu’il allait lui demander. Soudain, la jeune fille s’était aperçue qu’elle se trouvait juste devant le roi, Sylphisse se demandait même si elle allait s’arrêter d’avancer. Il avait du mal à savoir si elle était surprise, ou gênée d’être devant lui. Décidemment, il ne comprendrait jamais rien à cette fille, ce n’est pas comme si il la prenait au dépourvu. Enfin, il devait lui expliquer sa requête et être sur qu’elle l’avait comprise.

« Bonjour Annasta, cela fait longtemps que je ne t’avais vu. Je vois que tu as grandi et que tu es devenue une jolie demoiselle qui n’a rien à envier à personne…..

Sylphisse ne pu s’empêcher de la mettre mal à l’aise et de la gênée, grand jeu quand ils étaient enfants. Ces yeux continuèrent à observer lentement les rondeurs de la demoiselle. Il décida d’arrêter de jouer et d’être plus sérieux.

« Mais bon, ce n’est pas pour ça que je t’ai fait venir. J’ai besoin de tes, comment appelé ça, talent. Tu as certainement du remarquer la jeune femme qui était devant moi tout à l’heure, j’aimerais qu’elle ne soit plus une gêne pour mon pouvoir. Donc j’aimerais que tu t’assures, qu’elle ne me fera pas de l’ombre sous quelques formes que ce soit. Je pense que je n’ai pas besoin de te rappeler les obligations de ta famille envers la mienne. Ta mère a longtemps aidé mon père et j’espère que tu en feras autant pour moi. »

Sylphisse observa le regard de la jeune fille. Le ton du roi était devenu plus rigide et moins charmeur. Il voulait qu elle comprenne qu’il n’avait jamais été plus sérieux que maintenant.

Sylphisse n’avait pas son pareil pour mettre Annasta dans l’embarra, et sa remarque fit mouche. Annasta devin rouge comme son regard qu’elle détourna d’ailleurs du sien pour regarder vers le sol. Faers quand a lui commençait à s’impatienter, ce petit jeu ne l’amusait pas vraiment et il enrageait de ne pas pouvoir prendre le dessus. Lorsque Sylphisse aborda le véritable sujet de sa convocation, le regard d’Annasta se figea, elle le remonta lentement vers celui de Sylphisse alors qu’il expliquait ce qu’il voulait. Il avait besoin de ces talents, et elle n’en avait que deux dont l’un était de faire des gaffes. Annasta se douta que ce n’était pas de celui là dont il avait besoin…

Sylphisse souhaitait engager Annasta, et elle avait besoin d’argent, sa cliente ne semblait pas être difficile. Sylphisse invoqua le fait que sa mère à elle avait beaucoup servit son père à lui. Mais il semblait oublier un détail.

Je vous aiderai sire, comme ma mère aidait votre père, contre un dédommagement. Vous devriez donc savoir ce qu’il en est. Cette femme en blanc ne sera pas une gêne pour votre pouvoir.

°Tu m’impressionne gamine c’est la première fois que je te vois aussi sérieuse…°

Annasta sourit intérieurement, elle imaginait déjà Lyeth ruisselante du sang de cette femme après être aller caresser sa gorge si fragile… Faers qui vit la scène qu’imaginait Annasta se sentit mal, il ne l’avait jamais vu comme cela… il ne l’avait jamais connu en tant qu’assassine.

Sylphisse avait observé le changement radical d’aptitude la jeune fille. Ainsi dont cette gamine avait franchement évolué depuis leur dernière entrevue. Elle pouvait devenir dangereuse. En plus, elle avait l’aplomb de lui demander de l’argent. Décidemment, bien qu’il ne le montre pas, Sylphisse était impressionné par cette évolution. Il était beaucoup plus rassuré quand à la réussite de la mission, encore fallait il qu’elle arrive à la retrouver. Enfin quoi qu’il en soit ça le regardait plus. Il sourit à la demoiselle et tout en la scrutant de la tête au pied répondit

« Il était sous-entendu qu’il n’y avait pas de problèmes pour un dédommagement plus que copieux si tu réussis ta mission. Comme mon père, j’ai toujours pensé que l’argent était la meilleur des carottes. Je n’hésite donc pas à avoir la main lourde pour garder de si bons et jolis atouts, Annasta. Cependant souhaites tu une avance pour quelques achats avant ton départ ?? Ma confiance en toi est certaine et je suis persuadé que cet argent ne sera pas jeté par la fenêtre. «

Il la fixait maintenant dans les yeux. Il ne pouvait pas s’arrêter de la mettre mal à l’aise, c’était un jeu dont il avait toujours pris un malin plaisir.