Maison de Galyen Swordman...

C'est petit, ça a quatre murs, ça ne paie pas de mine, mais c'est ici que vit Galyen.
Une grande pièce sert de salle à manger, salon, salle de réception, cuisine. Dans un grand fourneau brûle toujours quelque chose, en général le repas de la veille qu'il a oublié de retiré du feu. Malgré sa flemmardise naturelle, Galyen ne supporte pas la saleté. Sa vaisselle est impéccablement faite comme le ménage et tout est correctement rangé dans un grand vaissellier.
Sa table, ses deux chaises et sa toute petite bibliothèque sont dépareillées, mais rien de trop choquant.
Des objets divers ornent les murs. Un portrait du grand-père maternel du garde est encadré par deux lames de poignards rouillées. Ce n'est pas très beau, mais Galyen n'a pas assez d'argent pour avoir des goûts artistiques plus élaborés.
Il arrive parfois que le grand blond regrette d'avoir quitté la maison familiale lorsqu'à l'intérieur, il lui pleut sur la tête. Enfin, c'est tout de même sa maison. Construite avec son argent et ses grandes mains maladroites (ce qui explique aussi le fait que la porte de la chambre ferme mal et ait l'air bancale).
La chambre a la dimension d'un grand placard. Il y a juste la place de mettre un petit lit et un coffre pour ranger des vêtements.

Un coup d'épaule aida Galyen à ouvrir sa porte. Il grogna, il avait encore beaucoup d'efforts à faire pour devenir un bon menuisier.
°Après tout, je suis garde, pas menuisier.°
Malgré cette bonne excuse, cela l'ennuyait de ne pas avoir une belle porte. Après tout, c'est ce qu'on voit en premier dans une maison.
°Elle ne fait pas le poids en comparaison de celles du palais.°
Il sourit. L'idée d'avoir de belles portes comme au palais lui plairait terriblement.
Il se frotta le menton. Une tasse de thé trainait sur la table. Il regarda à l'intérieur, elle était propre. Avec délicatesse, il l'attrapa puis la rangea. A la base, cette tasse faisait parti d'une paire, mais la première avait été cassée après une discussion un peu trop agité avec sa mère.
Sans plus s'attarder dans la "cuisine", il ouvrit la porte de sa chambre.
Elle sentait le renfermé. S'il y avait eu une fenêtre, il l'aurait ouverte.
Le garde tira le coffre à lui, l'ouvrit et en tira une tenue un peu étrange.
°Ca ressemble à une tenue de marchand non ?°
Le haut à capuchon était d'un brun passé et sans véritable forme à force d'être lavé maladroitement. Le bas était large avec de nombreuses poches. Un manteau d'un gris brunâtre complètait le tout.
Galyen se déshabilla vite et s'habilla encore plus vite. Il avait froid.
°Bon, je vais aller rejoindre le doc' sur les quais.°
Il prit un vieux sac, l'arme canne que Spell lui avait donné et sortit.

Un homme vint toquer à la porte de Galyen il dit :

-Galyen ouvre la porte c'est moi, Az ragni ! Ouvre cette porte ou je la defonce ! Bon tu ouvres c'est pas qu'il fait froid, mais c'est qu'il y a une meute de chiens qui essaie de bouffer le petit déjeuner !

Az ragni fit une petite pause et dit :

-Par la culotte de ma grand-mère dégagez sales batards de chiens ! GRRRRRRRRRRRR ! vous allez voir si je vous tombe dessus

Il fallait vraiment bien connaître la famille de Galyen ou avoir l'esprit vraiment tordu pour s'imaginer qu'Az ragni et lui étaient frères.
Certes Galyen n'était qu'un garde, mais il avait d'assez bonnes manières pour ne pas menacer quelqu'un d'enfoncer sa porte ou pour jurer sur les sous-vêtements d'une grand-mère décédée.
Violemment, le grand blond ouvrit la porte. Non pas parce qu'il était fâché, mais parce que c'était la seule façon de l'ouvrir.
Elle n'était même pas fermée.
°Défonçeur de portes ouvertes va !°
D'un geste de la main, il fit fuir les chiens. C'étaient de bonnes bêtes, elles avaient juste un peu faim.
Que me voulez-vous ? Et cela valait-il la peine de menacer de détruire ma porte et d'insulter des animaux ?
Ses yeux se fixèrent dans ceux de son frère. Il se dressa de toute sa hauteur. Il était un peu plus petit qu'Az ragni, mais ce n'était pas pour autant qu'il avait peur de lui.

Az ragi dit :

-Désolé de t'avoir dit ça mais... je commence à m'en vouloir de t'avoir fait chasser de notre palais je n'aurais pas dû faire ça, c'est sur le coup de la colère, pourrais-tu m'excuser un jour ?

Sans refléchir, il s'assit sur une chaise et prit sa tête dans ses mains.

Galyen ne se souvenait pas avoir un jour habité dans un palais, mais ce n'était pas grave (Az ragni avait dû mal lire la fiche du garde... d'ailleurs Galyen fait remarquer que sa mère est encore en vie normalement...)
Le grand blond leva un sourcil d'un air dubitatif. Il avait du mal à comprendre pourquoi son frère s'en voulait. Galyen aimait la vie qu'il menait et ne l'échangerait pour rien au monde. Il voulait que ses efforts soient jugés à leur hauteur (c'est à dire à pas grand chose pour l'instant, mais ça viendrait). Il n'avait aucune envie d'être pistonné et cela d'aucune manière.
Ne voyant définitivement pas ce qui pouvait provoquer de tels remords à son frère, il se contenta de répondre rapidement.
Je ne vous en veux pas. Veuillez m'excuser, mais on m'attend de l'autre côté de la ville. Une mission des plus importantes. Vous pouvez comprendre.
Le garde par souci de garder son énergie ne voulait pas entrer dans un long débat stérile.
Sur ce, il ouvrit la porte et indiqua du doigt la sortie. Pas qu'il voulait se débarrasser de son duc de frère, mais presque.
Nous parlerons un peu plus à mon retour.
°Si je reviens.°