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 Hasam Sabbah

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Valinor
Ex-Hasam Sabbah
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Ex-Hasam Sabbah
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MessageSujet: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 3:45

Nom : Hasam Sabbah

Age : 36 ans

Sexe : Masculin

Royaume où vous ne voulez pas être : Laÿna

Description physique :
« En dépit des conditions – primitives eut égard à ce que je mériterais – dans lesquelles je me trouve, je suis exigeant, pointilleux sur ma toilette. Chaque jour, en admirant mon reflet dans un miroir à main en argent, je lisse mes sourcils de façon à former deux ailes d’hirondelle, j’enduis mes lèvres de cochenille, j’inspecte les légères ombres blondes d’une moustache au-dessus de ma lèvre supérieure, caresse d’une barbe naissante.

Nu, je ne suis qu’un homme, mince, voûté, avec des hanches saillantes, aussi frêle qu’un garçon, mais j’ai hérité de mon père ses yeux de faune d’un bleu – presque violet – perçant.

Le miroir à la main, je détaille mon profil, le contour gracieux et presque féminin de ma mâchoire, mon nez fin et aquilin, mes hautes pommettes sculptées, mes lèvres charnues incarnates. En étudiant mon image, je suis moi-même envouté par ce visage de faune mince et intelligent.

Par habitude, je m’exerce chaque jour à ce tour que j’accomplis avec les yeux, celui que j’ai appris tout seul à un très jeune âge après avoir découvert qu’en clignant rarement des yeux on pouvait hypnotiser quelqu’un du regard. La fascination qu’exerce l’hermine sur le lapin. Un tour aussi vieux que le diable, qui vous donne le pouvoir de persuasion.

Je compte jusqu’à vingt, trente, quarante. Je peux comptez jusqu'à cent, si besoin est, et vous ne verrez pas un battement de cil. Je plaque une moue séduisante sur mes lèvres et admire à nouveau le visage de faune qui me sourit dans la glace… Je m’habillerai plus tard.

Des sous-vêtements doux, séduisant, souples au toucher. L’étoffe, du lin le plus délicat. La chemise, aussi légère qu’une toile d’araignée. J’attacherais les bas de soie avec des jarretières doublées de dentelle d’or. J’enfilerai ensuite ma tunique. Admirerai les boutons de nacre, les manches de brocart cramoisi brodées de fleures de lis. Je fixerai la collerette de dentelle amidonnée autour de mon cou. Prendrai le chapeau à plume, et il me siéra à merveille.

Je paraderai devant la glace, revêtu du lourd manteau doublé d’hermine, orné d’opales et de perles enchâssées dans des tresses d’or. Je me pare de tous ces atours, et admire la ceinture violette autour de ma taille, ruchée sur le bord, exactement comme père en a toujours porté... »

Description morale :
Taciturne et silencieux, il réagit selon l'attitude de ses interlocuteurs. Il ne recherche pas le contact humain mais plutôt l'efficacité et l'économie de parole. Il sourit rarement mais accepte la plaisanterie et l'ironie, même à ses dépends (encore faut-il avoir une bonne raison, chose qui est rare). Le doute est son compagnon le plus fidèle, si bien qu’il est passé maitre dans l’art de la simulation, et de la dissimulation. Il ne dira jamais tout haut ce qu’il pense tout bas, se contentant de dire et de faire ce qu’il juge nécessaire.

Hasam est impétueux et il ne rechigne pas à s’imposer avec la force, comme une charge de cavalerie ; ses accès de colère et ses rugissements – lorsqu’on le pousse à bout – dissimulent un cœur sans pitié. Chacun sait qu’un tel personnage attaqué à mains nues riposterait avec des pierres ; et si on lui jetait une pierre, il brandirait son épée ; enfin si l’on tirait l’épée du fourreau devant lui, il utiliserait le poison, le feu, la traitrise et tout autre moyen à sa portée. Ces hommes là, il convient de les tuer, de les décapiter, de jeter leur corps à la rivière et leur tête au fond d’un bourbier en priant les Dieux qu’ils ne reviennent jamais de l’haut-delà, animé d’un esprit vengeur.


« J’ai une conscience aigue et sans pitié. J’aurais pu être quelqu’un type bien. Peut être le suis-je parfois. Mais j’ai toujours été un homme d’action : le chagrin est une perte de temps, comme la peur », telle pourrait être sa réponse, si on lui demandait de se présenter en quelques mots.


Numéro fétiche : Le Huit.

Phrase préférée : « Un fantôme à dit un jour "Je ne suis pas un ange". Je n’en suis pas un non plus. »

Couleur préférée :
- Le noir : A la fois l’infini et le néant, le tout et le rien…
- Le jaune : Le sang des dieux. Les dieux : Des religions, des puissants, des idées reçûe, de la facilité, et tant d’autres choses. Du sang qu’il faut faire couler, assurément.


Dernière volonté : Aucune particulièrement.

Signes particuliers :
- Son sourire est de loin son trait physique le plus étrange : il lui manque les incisives, ce qui a pour principal effet de le rendre d’une certaine façon plus agréable, ou du moins plus jeune encore d’apparence…

- Possède un chien de combat, de race incertaine, à la robe entièrement noire si ce n'est quelques marques blanches sur le poitrail, le chanfrein et l'oreille droite. Hauteur au garot : 52 cm, pour un poids de 44 kg. Muselière en cuire, cloutée d'acier brossé.


¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤



Nom : Hasam

Nom de famille : Sabbah

Age : 36 ans

Sexe : Masculin

Généalogie : Enfant unique, père disparu et mère décédée.

Royaume : Aliagan

Branche : Magie

Profession : Magicien de grade III, spécialisé notamment dans la nécromancie, l’illusionnisme et la magie rouge (combat).

Titre : Maître [Titre honorifique auto-attribué, eut égard à son statut.]

Description physique :
« En dépit des conditions – primitives eut égard à ce que je mériterais – dans lesquelles je me trouve, je suis exigeant, pointilleux sur ma toilette. Chaque jour, en admirant mon reflet dans un miroir à main en argent, je lisse mes sourcils de façon à former deux ailes d’hirondelle, j’enduis mes lèvres de cochenille, j’inspecte les légères ombres blondes d’une moustache au-dessus de ma lèvre supérieure, caresse d’une barbe naissante.

Nu, je ne suis qu’un homme, mince, voûté, avec des hanches saillantes, aussi frêle qu’un garçon, mais j’ai hérité de mon père ses yeux de faune d’un bleu – presque violet – perçant.

Le miroir à la main, je détaille mon profil, le contour gracieux et presque féminin de ma mâchoire, mon nez fin et aquilin, mes hautes pommettes sculptées, mes lèvres charnues incarnates. En étudiant mon image, je suis moi-même envouté par ce visage de faune mince et intelligent.

Par habitude, je m’exerce chaque jour à ce tour que j’accomplis avec les yeux, celui que j’ai appris tout seul à un très jeune âge après avoir découvert qu’en clignant rarement des yeux on pouvait hypnotiser quelqu’un du regard. La fascination qu’exerce l’hermine sur le lapin. Un tour aussi vieux que le diable, qui vous donne le pouvoir de persuasion.

Je compte jusqu’à vingt, trente, quarante. Je peux comptez jusqu'à cent, si besoin est, et vous ne verrez pas un battement de cil. Je plaque une moue séduisante sur mes lèvres et admire à nouveau le visage de faune qui me sourit dans la glace… Je m’habillerai plus tard.

Des sous-vêtements doux, séduisant, souples au toucher. L’étoffe, du lin le plus délicat. La chemise, aussi légère qu’une toile d’araignée. J’attacherais les bas de soie avec des jarretières doublées de dentelle d’or. J’enfilerai ensuite ma tunique. Admirerai les boutons de nacre, les manches de brocart cramoisi brodées de fleures de lis. Je fixerai la collerette de dentelle amidonnée autour de mon cou. Prendrai le chapeau à plume, et il me siéra à merveille.

Je paraderai devant la glace, revêtu du lourd manteau doublé d’hermine, orné d’opales et de perles enchâssées dans des tresses d’or. Je me pare de tous ces atours, et admire la ceinture violette autour de ma taille, ruchée sur le bord, exactement comme père en a toujours porté... »

Description morale :
Taciturne et silencieux, il réagit selon l'attitude de ses interlocuteurs. Il ne recherche pas le contact humain mais plutôt l'efficacité et l'économie de parole. Il sourit rarement mais accepte la plaisanterie et l'ironie, même à ses dépends (encore faut-il avoir une bonne raison, chose qui est rare). Le doute est son compagnon le plus fidèle, si bien qu’il est passé maitre dans l’art de la simulation, et de la dissimulation. Il ne dira jamais tout haut ce qu’il pense tout bas, se contentant de dire et de faire ce qu’il juge nécessaire.

Hasam est impétueux et il ne rechigne pas à s’imposer avec la force, comme une charge de cavalerie ; ses accès de colère et ses rugissements – lorsqu’on le pousse à bout – dissimulent un cœur sans pitié. Chacun sait qu’un tel personnage attaqué à mains nues riposterait avec des pierres ; et si on lui jetait une pierre, il brandirait son épée ; enfin si l’on tirait l’épée du fourreau devant lui, il utiliserait le poison, le feu, la traitrise et tout autre moyen à sa portée. Ces hommes là, il convient de les tuer, de les décapiter, de jeter leur corps à la rivière et leur tête au fond d’un bourbier en priant les Dieux qu’ils ne reviennent jamais de l’haut-delà, animé d’un esprit vengeur.


« J’ai une conscience aigue et sans pitié. J’aurais pu être quelqu’un type bien. Peut être le suis-je parfois. Mais j’ai toujours été un homme d’action : le chagrin est une perte de temps, comme la peur », telle pourrait être sa réponse, si on lui demandait de se présenter en quelques mots.

Numéro fétiche : Le Huit.

Phrase préférée : « Un fantôme à dit un jour "Je ne suis pas un ange". Je n’en suis pas un non plus. »

Couleur préférée :
- Le noir : A la fois l’infini et le néant, le tout et le rien…
- Le jaune : Le sang des dieux. Les dieux : Des religions, des puissants, des idées reçûe, de la facilité, et tant d’autres choses. Du sang qu’il faut faire couler, assurément.

Ambitions : Aucune particulièrement.

Dernière volonté : Aucune particulièrement.

Signes particuliers :
- Son sourire est de loin son trait physique le plus étrange : il lui manque les incisives, ce qui a pour principal effet de le rendre d’une certaine façon plus agréable, ou du moins plus jeune encore d’apparence…

- Possède un chien de combat, de race incertaine, à la robe entièrement noire si ce n'est quelques marques blanches sur le poitrail, le chanfrein et l'oreille droite. Hauteur au garot : 52 cm, pour un poids de 44 kg. Muselière en cuire, cloutée d'acier brossé.

Histoire :


¤¤¤ Résumé ¤¤¤

« Né à Aliagan, je vécus et grandis dans ce royaume. J’avais mené, dès mon plus jeune âge, une vie de garçon. Vous savez… Libre et sans devoir, résolu à ne point prendre de femme légitime, je passais tantôt trois mois avec l’une, tantôt une semaine avec l’autre, puis un an sans compagne, butinant sur la masse des filles à prendre ou à vendre. Cette existence médiocre, et banale si vous voulez, me convenait, satisfaisait mes goûts naturels de changement et de badauderie. Je vivais sur les places, dans les maisons closes et les tavernes, les bibliothèques et les théâtres, toujours dehors et presque sans domicile, bien que proprement logé. J’étais un de ces milliers d’êtres qui se laissaient flotter comme des feuilles aux vents, pour qui les murs de la ville sont les murs du monde, et qui n’ont souci de rien, n’ayant de passion pour rien. J’étais ce qu’on appelle un bon garçon, sans qualités et sans défauts. Voilà. Et je me juge exactement.

Donc, de quinze à trente ans, mon existence s’écoula lente et rapide, sans aucun évènement marquant. Comme elles vont vite, les années monotones à Tara, où n’entre dans l’esprit aucun de ces souvenirs qui font date, ces années longues et pressées, banales et gaies, où l’on boit, mange et rit sans savoir pourquoi, les lèvres tendu vers tout ce qui se goûte et tout ce qui s’embrasse, sans avoir envi de rien ! J’étais jeune. Mais j’étais vieux, et cela sans avoir rien fait de ce que font les autres ; sans aucune attache, aucune racine, aucun lien, presque sans amis, sans parents, sans femme, sans enfants.

Le soir de mes 33 ans, pour fêter cet anniversaire, je m’offris, à moi tout seul, un bon dîner dans une belle taverne. J’étais un solitaire dans le monde, et jugeais plaisant de célébrer cette date en solitaire.

Celle qui prenait soin de ma table était toute jeune, jolie et rieuse. Je lui offris une consommation – l’établissement était désert – qu’elle accepta tout de suite. C’était une petite blonde, une fraiche, toute fraiche créature qu’on devinait rose et potelée sous l’étoffe grossière de sa robe. Je lui dit des choses galantes et bêtes qu’on dit à ces êtres là, quand elles ont toutefois une demi-douzaine d’années de plus. Et L’idée me vint de l’emmener.

Pardonnez-moi ces détails grossiers ; mais ceux qui n’ont pas aimé poétiquement prennent et choisissent les femmes comme on choisit une côtelette de bœuf: sans s’occuper autre chose que de la qualité de leur chair. Donc, je l’emmenai chez elle, car j’ai le respect de mes draps. C’était un petit logis, propre et pauvre ; et j’y passai deux heures charmantes. Elle avait, cette petite, une grâce et une gentillesse rares.

Comme j’allais partir, je m’avançais vers la cheminée afin d’y déposer le cadeau réglementaire – une bague, une bourse, un collier – je vis alors vaguement quelques décorations sous globe, un vase de fleurs et deux petits tableaux. Je me penchai, par hasard, vers un portrait, et je demeurai interdit, trop surpris pour comprendre… C’était le mien, un de mes premiers portraits, que j’avais fait faire par un artiste quelconque. Je le saisis brusquement, pour l’examiner de plus près. Je ne me trompais point… Et j’eus envie de rire, tant la chose me paraissait inattendue et drôle.

Je demandai:
« Qu’est ce que c’est que ce monsieur la ? ».
Elle répondit:
« C’est mon père, que je n’ai pas connu. Maman me l’a laissé en me disant de le garder, que ça me servirait peut-être un jour… ».
Elle hésitait, et se mit à rire, puis reprit :
« Je ne sais pas à quoi. Je ne pense pas qu’il vienne me reconnaître maintenant. »

Mon cœur battait, précipité, comme le galop d’un cheval emporté. Je remis l’image a plat sur la cheminée, je posais dessus, sans même savoir ce que je faisais, les deux bourses qui pendait a ma taille, et me sauvait.

Lorsque je sortis, je m’aperçus qu’il pleuvait, et je partis à grands pas, par une rue quelconque. Ma fille… Ma propre fille !! Je faillis me jeter à l’eau. J’étais comme fou ! J’errais jusqu’au petit matin, puis je revins chez moi pour réfléchir. Je fis alors ce qui me paraissait le plus sage : Continuer à vivre. »



==>> Suite


Dernière édition par le Sam 8 Déc - 20:37, édité 4 fois
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Valinor
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 12:01

Bienvenue ici !!

bon Rp Very Happy

la je sens le hindell...
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Alcynia
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 14:45

Bienvenue ! Laughing

Après longues tergiversations, a Aliagan... Razz
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 15:35

Bienvenu parmis nous^^

Et je te souhaite bon jeux pour la suite en RP
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Trinir
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 15:43

Bienvenue!!!!
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 16:19

¤¤¤ Naissance ¤¤¤

« Mon enfance résonna de murmures continuels.

Les servantes – incultes et superstitieuses – croyaient que j’avais été conçu par la lune, car j’étais né pendant la treizième lunaison. Comme les nourrices me craignaient ! Avec des gousses d’ail épinglées à leurs tabliers, elles me regardaient ramper dans mon berceau, les yeux encore fermés, geignant comme un jeune chiot.

Les servantes disaient que lorsqu’elle était grosse, ma mère remplissait les pièces de brassées de lis et de lilas blanc. Elle avait des envies de lait de brebis, encore chaud et mousseux, tout juste tiré du pis, et elle s’était mise à contempler la pleine lune à travers les fenêtres treillissées.

Certaines expliquaient qu’elle avait été effrayée à son quatrième mois par les reflets lumineux vus dans les yeux d’un chat blanc, d’autre se souvenaient de la fois ou des chauves-souris tournoyant au-dessus de la terrasse étaient descendues en piqué avec des yeux rouges flamboyants.

Après ma naissance, ma mère devint distante, égarée, silencieuse. Pour finir, elle refusa complètement de quitter sa chambre. Son clavecin demeurait, inutile, près de la fenêtre, et les araignées tissaient des toiles compliquées entre les pages cornées de sa partition ouverte. Les servantes disaient que, les dents serrées et tortillant les pans de son châle de soie, le front perlé de sueur, ma mère s’était accrochée à la sage-femme le jour de l’accouchement. Une lune jaune soufre s’était levée derrière la fenêtre, donnant à la peau de ma mère une blancheur cadavérique.

Dès mon plus jeune âge, j’imaginais entendre les pas lourds et hésitants de ma mère dans le couloir, et sa voix qui m’appelait. Mais personne ne venait jamais.

Enfant, agité et insomniaque, j’attendais que se lève la lune – mon unique soleil.

Mes nourrices étaient des recrues efflanquées de souche paysanne dont les nouveau-nés étaient morts ou avaient été confiés à l’hospice des enfants trouvés en échange du gîte et du couvert, embauchées pour quatre ans dans le quartier en vogue de la ville.

J’ai le vague souvenir de l’une d’elle, la tête penchée sur son chapelet, murmurant des prières sans lever les yeux une seule fois de la page. Je me souviens de main rougies et crevassées qui boutonnaient mon manteau de taffetas, qui m’enveloppaient dans une cape de satin, et de la voix d’une autre femme, sèche, réprobatrice, qui disait à la nourrice de s’essuyer les mamelons avant de me les mettre dans la bouche. Mais, là encore, il peut s’agir d’un rêve d’enfance.

Le moment venu, la nourrice soupirait, dénouait son tablier, et ôtait les boutons de sa chemise avec des doigts tremblants. Quand elle se penchait vers moi, ses seins pendants aux veines bleutées se balançaient au-dessus de mon visage, offrant leur fruit sombre et ridé. Mes souvenirs les plus anciens sont imprégnés de son gout aigre doux et de l’odeur de sa chair chaude.

A ce que l’on m’a dit, pour un nourrisson aussi malingre, j’étais assez goulu et elle criait parfois quand je tétais trop fort. Il fallut longtemps avant que je ne fusse sevré. Aujourd’hui encore, je rêve de ma nourrice. Elle me tient contre ses seins lourds, son mamelon droit dans ma bouche. Ma bouche avide. Je tète. Du sang frais aussi chaud que du lait de brebis me coule le long du menton, et tache ma chemise en soie blanche. »


¤¤¤ Expérience ¤¤¤

« Mon père était un amateur de jeux d’argent, de chasse au renard, de vin des Terres-Sombres. Il fréquentait les salles de concert, les salles des fêtes, et les courses de trot, prenait plaisir à entendre la voix de soprano d’une servante qui chantait.

J’ai passé mon enfance dans une spacieuse maison de ville, choyé et nourri de douceurs par une collection de nourrices pieuses cependant que ma mère errait d’église en cloître pour tenter de trouver un remède à une maladie nerveuse, des hallucinations d’un genre religieux.

Souvent, l’après midi, quand les ombres tombaient de biais sur les pelouses et que ma nourrice somnolait sous les massifs de sureau et de digitales, moi, enfant précoce et solitaire, bien plus mûr que mes onze ans, je me lassais bientôt de courir après mon cerveau ou de taper dans une balle, et je contemplais alors les fenêtres vides de notre maison qui frémissaient ce printemps la sous les fleurs parfumées du chèvrefeuille. Tous les jours à l’heure de la sieste, un volet de la bibliothèque du premier étage se fermait brutalement. Parfois, j’apercevais les manchettes de père, l’éclat doré de son alliance, ses longues mains fines abaissant le loqueteau.

Lors d’un interminable après-midi passé dans le jardin, je laissai la ficelle de mon cerf-volant cramoisi me filer entre les doigts. Je le lâchai pour le regarder former des spirales dans l’air et lorsqu’il commença à partir vers la maison, je le suivis, mes chaussures de cuir noir claquant dans les allées tandis que je passais devant des vergers treillissés de poiriers, de pêchers et d’abricotiers.

Ne voulant pas le perdre des yeux, je décidai de remonter dans ma chambre, pour mieux voir. Je grimpai l’escalier principal et m’arrêtait devant la bibliothèque, ou les murs semblaient se dilater et se rétracter a chacune de mes respirations. J’entendais un tintement métallique, et le grincement d’un meuble de bois, que l’on déplaçait, certainement.

Je m’agenouillai devant le trou de la serrure. Sur une banquette en velours de coton, dans la pénombre de la bibliothèque, père était allongé avec Lupe, la bonne. Il repoussa ses jupes d’un côté et, de l’autre, dégrafa lentement son corsage, les rubans en satin de son corset, lui écart les cuisses, caressa ses seins naissants avec la poignée en ivoire de sa cravache. Puis il la força, tremblante et nue, à s’agenouiller.

"Penche-toi", ordonna-t-il. A chaque coup vif et cinglant du cuir, je retenais ma respiration.

"Le salut est l’essence de la grâce, soufflait Père à voix basse. Ici, tu vas comprendre le joug de la discipline. Ma foi, tu seras châtiée et punie."

Et il tira d’un coup sec ses beaux et longs cheveux roux en arrière. Je me retiens de crier, enfonçant mes ongles dans la paume de mes mains jusqu’au sang. »


¤¤¤ Enfance ¤¤¤

« Pendant tout l’été, les jeux de père devinrent mon rituel de l’après-midi. Je me demande à présent s’il savait que, dehors, je l’observais dans la pénombre.

J’avais du mal à rester tranquillement assis devant les interminables assiettes de soupe que l’on me servait dans la salle d’étude, à supporter les bruits et les hoquets que ma nourrice faisait en mangeant, tamponnant sa bouche moustachue avec une serviette. C’est dans ces moments que j’aspirais à la punir.

Je contemplais ses seins gonflées qui tendaient le tissu amidonné de son tablier et devais fourrer mes mains sous mes cuisses pour me retenir de les toucher. J’imaginais père en train d’enfoncer sa cravache dans les plis blanc et mous de sa peau, et les marques violacées de chair à vif rayant son large dos crémeux.

Puis à nouveau, j’étais à bout de souffle en imaginant Lupe tapie nue à mes pieds, ses cheveux retombant en avant, révélant les boucles rousses qui s’entortillaient sur sa nuque pâle. Comme père, je caressais moi aussi sa joue souillée de larmes du bout de ma botte en peau de porc.

Tout l’été, j’eux la fièvre. Pendant nos promenades de l’après-midi dans le jardin, ma nourrice et moi passions devant la buanderie, où les femmes se penchaient, jambes écartées, pour étendre le linge sur les buissons. Je manquais de m’évanouir dès que j’apercevais leurs épaisses chevilles parcourues de veines bleutées.

Un jour, je taillai une badine de bouleau et entrepris de fouetter le petit lévrier du jardinier jusqu’à ne lui laisser plus qu’un souffle de vie, juste pour voir quel effet cela faisait. Mais ce n’était pas pareil et ce ne serait jamais pareil que les jeux auxquels père s’adonnait avec elle, que je revoyais les mains attachées au-dessus de la tête, les cuisses écartées.

Bientôt, je devins jaloux de lui. Mes rêves étaient baignés de luxure, trempés de fièvre. Même mes incessantes caresses solitaires ne parvenaient pas à apaiser cette souffrance. Accroupi devant le trou de la serrure, ma jalousie ne connaissait aucune limite. J’avais envie d’ouvrir brusquement la porte de la bibliothèque, de déclarer ma flamme, et d’arracher le fouet des mains de père. Bientôt, j’en vins non seulement à le détester lui, ce père qui se repaissait chaque jour de chair tendre fruitée tandis que moi, je salivais devant la serrure, banni.

Je détestais aussi le lévrier, qui s’enfuyant en couinant dès que j’approchais.

A son insu, je suivais Lupe pas à pas. Ma seule consolation était de devenir son ombre, et je me glissais du cellier à la cave à vins, de la cuisine au garde-manger, dans le salon de l’intendante sévère et le labyrinthe des greniers ou se trouvaient les quartiers des domestiques, ou des éclats de rire résonnaient d’une chambre à l’autre.

A son pas lourd, ses cheveux tirés en arrière, son visage pâle et dénué d’expression sous sa coiffe de coton noir, je devinais que ma Lupe était une triste fille. Bien qu’elle touchât un bon salaire, elle n’aimait pas père, et les jeux de celui-ci n’avaient pas la tendresse que moi seul aurait pu lui offrir. »
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 16:21

Bon voilà, j'ai finis mon histoire. Trop longue hélas pour tenir en un seul post...

Je ne sais pas si c'est possible, mais est ce qu'on peut déplacer mon second post, de manière à ce que l'histoire se suive ?

Merci.
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 16:40

magnifique...chapeau.
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeSam 8 Déc - 20:30

Euh... Ayai : j'ai le droit d'commencer à RP ?
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeDim 9 Déc - 21:54

Je ne t avais pas remarqué mais ce nom ne met pas inconnu. Je l ai déjà croié dasn un livre ou sur le net...... Juste pour savoir t habiterais pas Lyon et tu serais pas né en septembre 1985???
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeDim 9 Déc - 23:45

Euh.. Tout à fait, tout à fait...

Mais j'me demande comment tu as put me rencontrer dans un livre ? XD

Qui est tuuuuu ? :p
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeLun 10 Déc - 20:20

Qui je suis si tu avais lu mon coup de gueule, tu saurais que je suis Rpist. Du coup je connais un grand nombre de Rpiste et de forum. Je savais bien que j avais déjà vu ton nom et ton histoire quelques parts et finalement j ai retrouvé les forums où tu es passé donc vérification d adresse e-mail et de ta date de naissance. Un jeu d enfant souvent utiliser pour pièger ceux qui font des copiers collers interdits de RP ou d histoire pas à eux. Tu m as rassuré dans un sens mais déçu dans un autre......
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Valinor
Le belliqueux
Si vis pacem, para bellum.
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Valinor


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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeMar 11 Déc - 14:40

Spell si tu veux gueuler c'est ailleurs ^^' je me doute que tu adores le Rp moi aussi mais pas une raison pour l'enguirlander parce qu'il fait copier coller son histoire.

Pareil pour moi je l'adapte a chaque forum en apportant de spetites modifs.
Je vois pas pourquoi t'aimes pas ca...
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeMar 11 Déc - 14:44

comme moi Val...J'adapte mon personnage,c'est tout.
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Alcynia
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitimeMar 11 Déc - 14:45

Au risque de me répéter ^^ (dsl Valinor, tu n'as sans doutes pas lu mon autre post à ce sujet^^") mais le débat sur le copier/coller de fiches est clos.

Non pas que je l'encourage, mais je le tolère (tant que la fiche respecte le cadre du background quand même^^")...

Voilà, le sujet est clos, et le topic aussi!

Et allez rp! ^^ Razz
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MessageSujet: Re: Hasam Sabbah   Hasam Sabbah Icon_minitime

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Hasam Sabbah
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